Instant de pur bonheur pour les Bleues

  • Joie France Féminines Irlande - 14 mars 2014
    Joie France Féminines Irlande - 14 mars 2014
Publié le Mis à jour
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En s’imposant 19-15, face à l’Irlande, dans un stade du Hameau copieusement garni de 8500 spectateurs, l’équipe de France féminine a décroché le quatrième grand chelem de son histoire.

Elles en rêvaient, elles l’ont fait ! Ivres de bonheur à la sirène finale, les Françaises ont entamé une farandole interminable sur le pelouse du Hameau de Pau. Le temps venait de s’arrêter. Les embrassades succédaient aux accolades et les cris de joie se mêlaient aux larmes. Une partie des supporters partageait cette allégresse sur le terrain. Dans les tribunes, le public debout ovationnait ses championnes. Quelques minutes après, la capitaine Gaëlle Mignot brandissait le trophée tant convoité, grand chelem à la clé. Privées de victoires dans le six nations depuis 2005, date du dernier grand chelem des bleues, ce groupe venait de gagner son premier titre. Seules trois anciennes, Christelle Leduff, Sandrine Agricole et Laëtitia Salles avaient connu, neuf ans plus tôt, une telle consécration.

Depuis, les Anglaises et les Irlandaises leur barraient la route. Cette victoire scellait donc la naissance d’un groupe qui s’était fixé cet objectif un mois plus tôt, à Grenoble, au soir de sa victoire contre l’Angleterre. "On se l’était promis, c’est énorme, insiste Safi N’Diaye. On se devait de montrer notre capacité à remporter un titre. Quel bonheur ! Ca récompense les sacrifices consentis pour y arriver, les entraînements dans le froid et le soir quand on n’a pas envie". Un succès d’autant plus savoureux qu’il fut acquis au bout du suspense. Ces diables d’Irlandaises, fidèles à leur réputation, n’ont rien lâché.

Sur le toit de l’Europe

Menées 19-3 en début de seconde période, elles ont comblé ensuite une grande partie de leur retard avant d’échouer à quatre points (19-15). "On a souffert dans le final, reconnaît l’entraîneur Christian Galonnier. Ces Irlandaises ont une énergie terrible et ne lâchent jamais. Elles possèdent un jeu mieux léché que le nôtre. De plus, nous avons rendu beaucoup de ballons au pied et notre coaching a été trop rapide". Pourtant les Françaises avaient pris les choses en main, dès l’entame, en imposant une domination sans partage jusqu’à l’essai de Marion Lièvre (6e). Mais après les choses se sont gâtées, en raison d’un manque de fraîcheur physique en cette fin de tournoi.

Aussi, les coachs ont dû resserrer les boulons à la pause. "Ils nous ont dit de les consommer davantage devant avant d’écarter les ballons, explique Safi N’Diaye. On s’est appliquée à le faire, néanmoins elles nous marquent deux essais sur ballons portés". Á quatre mois de la Coupe du monde qui aura lieu du 1er au 17 août, à Marcoussis et Paris, voilà les Françaises sur le toit de l’Europe. Vingt-six d’entres elles y participeront. Le groupe se retrouvera en stage préparatoire, du 14 au 21 juin et du 12 au 21 juillet. L’équipe de France évoluera dans la poule C avec l’Australie, le Pays de Galles et l’Afrique du Sud. Finale et demi-finales se dérouleront au stade Jean-Bouin. Les Françaises pourraient bien y écrire une nouvelle belle page de leur histoire.

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