Les Bleus face à un énorme défi pour se racheter

  • Machenaud - Xv de France - 8 mars 2014
    Machenaud - Xv de France - 8 mars 2014
Publié le Mis à jour
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En quête de rachat après deux dernières performances indigentes, le XV de France se retrouve face à un de ses plus grands défis du Tournoi face à une équipe d'Irlande très complète qui brigue la victoire finale.

  • DEVANT, UN COMBAT TOTAL

Le pack irlandais est d'une rare complémentarité, composé de joueurs puissants et mobiles à l'abattage énorme comme le pilier Cian Healy ou le n°8 Jamie Heaslip. Sous les ordres du nouvel entraîneur des avants John Plumtree, les avants verts ont renoué avec l'arme des ballons portés. Dans le jeu au sol, l'absence sur blessure d'un des meilleurs gratteurs au monde Sean O'Brien ne s'est pas fait sentir avec Chris Henry et l'émergence de Peter O'Mahony. La conquête statique (touche, mêlée) est toujours aussi redoutable, à l'inverse de celle des Bleus qui a grandement souffert en touche en Ecosse (huit ballons perdus) et n'ont pas su s'adapter à un arbitrage strict en mêlée.

L'équation est donc simple pour les avants français: hausser leur niveau dans tous ces secteurs. Avec Dimitri Szarzewski (31 ans, 78 sélections), remis de sa blessure à la cheville droite, et Louis Picamoles (27 ans, 41 sélections), réintégré après une semaine de "purgatoire", ils auront plus de certitudes qu'en Ecosse avec Brice Mach et Sébastien Vahaamahina. Mais le replacement de Picamoles au poste de flanker (n°6) afin de conserver en n°8 Damien Chouly, le capitaine de touche, est risqué. Une "alternance" est prévue dans le jeu pour déstabiliser les Irlandais. En espérant que les Bleus ne soient pas plus déstabilisés après seulement quelques jours de travail dans cette configuration.

  • DERRIÈRE, APPRENTIS CONTRE EXPERTS

La ligne de trois-quarts irlandaise est une des plus rodées du continent. Depuis son arrivée à l'été 2013, Joe Schmidt a redonné vie à l'axe majeur du Leinster tout-puissant qu'il a dirigé. Jonathan Sexton à l'ouverture (42 sélections avec l'Irlande), la paire d'Arcy-O'Driscoll qui connaîtra sa 56e et dernière association en sélection et Rob Kearney (53 sélections) à l'arrière sont les régulateurs du jeu irlandais. Avec à leur tête Joe Schmidt, un des plus fins tacticiens du jeu d'attaque, leur panoplie de jeu s'est étendue et a montré son efficacité avec 13 essais marqués en quatre matches (meilleure attaque).

En face, la charnière Machenaud-Tales et la paire de centres Fickou-Bastareaud seront, elles, des grandes premières. Tales (7 sélections) a été réintégré en n°10 à la place de Plisson pour sa solidité défensive et sa gestion au pied, Fickou (19 ans 7 sélections) pour ses appuis, sa vitesse et son culot qui, espère le manager Philippe Saint-André, pourraient déstabiliser la défense irlandaise qui n'a encaissé que 29 points et deux essais en quatre matches.

  • LE POIDS DES ATTENTES

Les attentes sont énormes dans les deux camps. Côté français, le public reste sur deux prestations décevantes: une claque humiliante au pays de Galles (27-6) et une victoire arrachée à la toute dernière minute (19-17) en Ecosse. Vivement critiqués cette semaine, les Bleus ont l'occasion devant leur public de terminer le Tournoi sur une note plus douce. S'ils peuvent encore mathématiquement gagner le Tournoi (mais il faut pour cela une victoire combinée à une contre-performance historique de l'Angleterre en Italie), ils ont surtout l'occasion de terminer sur un bilan très positif comptablement parlant de quatre victoires en cinq matches.

Côté irlandais, c'est un rendez-vous historique à plus d'un titre. Avec une différence de points largement favorable (+81), une victoire suffirait aux Irlandais pour remporter leur douzième victoire dans le Tournoi, la deuxième seulement en 29 ans après le Grand Chelem de 2009. Surtout, un succès viendrait auréoler la retraite internationale de Brian O'Driscoll qui tirera sa révérence à 35 ans après sa 141e et dernière sélection (record mondial). Il faudra pour cela vaincre la malédiction du Trèfle à Paris: depuis 1972, les Irlandais n'ont gagné qu'une fois dans la capitale (pour 19 défaites et un match nul), le 19 mars 2000.

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