Szarzewski: "Ce serait débile de tomber dans la facilité contre l’Italie"

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Dernier passeur pour Fickou sur l’essai de la gagne français, Dimitri Szarzewski a eu un rôle décisif face à l’Angleterre (26-24). Une victoire libératrice que le talonneur du Racing-Metro veut voir compter pour la suite, pour le XV de France comme pour lui-même.

Cette victoire tant attendue face à l’Angleterre a dû vous libérer…

Dimitri SZARZEWSKI: J’ai senti toute l’équipe libérée ! Que ce soit le staff ou les joueurs, on avait senti énormément de pression toute la semaine. Même si nous avons essayé de rester dans notre bulle et de faire abstraction de tout cela, ce n’était pas évident. Pour la première fois, nous avons eu interdiction de lire les journaux le jour du match. La pression était donc bien présente. Cette victoire va nous permettre de nous entraîner plus sereinement, d’être plus confiants, et c’est plus simple de travailler avec le sourire.

Les avants français ont montré d’étonnantes capacités de vitesse et d’élimination durant le Crunch. Y avait-il une demande particulière du staff sur le fait de prendre ce genre d’initiatives ?

D.S: C’est une caractéristique du rugby moderne. Il faut gagner ses duels, franchir la défense... J’ai lu quelque part que le French Flair s’était imposé face aux muscles. C’était sympa de pouvoir montrer qu’on était capable de marquer de beaux essais de quatre-vingt mètres ! On nous demande aussi, à nous talonneurs, de nous retrouver parfois sur les extérieurs car on a un peu plus de vitesse que d’autres joueurs de première ligne. Si je n’avais pas fait cette passe à Gaël, j’en aurais entendu parler un moment ! Cela m’est déjà arrivé de réussir ce type de geste en club mais cette action est évidemment particulière pour moi car c’est face aux Anglais et aussi par rapport au scénario du match.

Pas trop envie qu’on me colle cette étiquette d’impact player

Ce match peut-il jouer en votre faveur dans la hiérarchie des talonneurs du XV de France ?

D.S: Je ne sais pas, je m’en fiche un peu de la hiérarchie ! La seule chose que je veux, c’est d’avoir du temps de jeu. Après il s’agit d’une question d’amour propre. C’est plus facile quand on a le numéro 2 ! On est plus heureux par rapport à son entourage, sa famille et ses proches. Quand on est compétiteur, on en veut toujours plus. Je le dis et je le répète, le rugby se joue à vingt-trois et on sait l’importance du banc. Mais je n’ai pas trop envie non plus qu’on me colle cette étiquette d’impact player.

Vous avez pris la parole dans le vestiaire pour rappeler au groupe que ce match face au XV de la Rose pouvait être le dernier pour les trentenaires. C’est le genre de discours que vous aimez tenir pour motiver un groupe ?

D.S: Je le dis souvent. J’aime également rappeler que le maillot de l’équipe de France ne nous appartient que pour un match et qu’il faut le jouer comme si c’était le dernier. J’ai aussi eu une pensée pour les nouveaux capés, pour qui cela se devait d’être un moment extraordinaire. Mon message était de ne pas avoir de regret et de prendre un maximum de plaisir.

Quel sera votre message contre l’Italie ? Ne pas tomber dans la facilité ?

D.S: Ce serait tout simplement débile de tomber dans la facilité ! On a envie de concrétiser notre belle victoire. On sait que nous ne sommes pas capables de ne pas nous remettre en question et d’arriver la fleur au fusil. Cela nous mettrait en grand danger, surtout par rapport à ce qu’il s’est passé l’an dernier. Cette défaite nous avait fait beaucoup de mal et nous l’avions subi tout le tournoi. Il y a eu un avant ce revers contre l’Italie, j’espère qu’il y aura désormais un après cette victoire contre l’Angleterre.

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