Chaos, horribles, grincheux: les mots de la presse irlandaise au sujet du XV de France

  • Picamoles Vincent Debaty Earls - Irlande France - Mars 2013
    Picamoles Vincent Debaty Earls - Irlande France - Mars 2013
Publié le Mis à jour
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Alors que le XV du trèfle se déplace à Paris, où il n’a pas gagné depuis l’an 2000, pour s’offrir un premier tournoi depuis 2009, la presse irlandaise insiste sur les nombreuses faiblesses françaises. Pour mieux prédire une victoire de la sélection verte, qui ne craint plus de jouer à Paris, pour les journalistes de l’Ile Verte.

Deux hommes sont à la Une des cahiers sportifs des journaux irlandais ce vendredi matin: Brian O’Driscoll, dont ce sera la 141e et dernière sélection, et Peter O’Mahony, qui fait son retour dans le XV de départ. Cette semaine, la presse irlandaise croit d’ailleurs fort à la victoire de la sélection nationale au Stade de France. Pour le justifier, c’est d’abord sur les faiblesses du XV de France qu’elle s’appuie. Dans les colonnes de l’Irish Examiner, Simon Lewis attaque: "Largement raillée comme une des pires équipes de France, le groupe de Philippe Saint André est apparu à la dérive en attaque, désordonné dans l’organisation, et confus défensivement en 2014". Le journaliste est suivi par l’ancien troisième ligne Alan Quinlan, auteur d’une chronique dans l’Irish Times: "Les Français ont été horribles pendant ce Tournoi. Ils sont grincheux envers les autres, énervés avec leur coach, pleins de mépris pour la presse". "La France n’est pas une équipe très bien coachée, et la stratégie utilisée contre l’Italie les exposera dans certaines zones", prédit enfin l’ancien deuxième ligne du Leinster, Trevor Hogan dans Off the ball, sur la radio Newstalk.

Le "chaos" français en attaque

Ancien demi d’ouverture d’une autre génération, Tony Ward mise aussi sur une victoire des hommes de Joe Schmidt. Pour deux raisons, s’explique-t-il dans The Independent: "Les Irlandais sont mieux organisés, mieux structurés, et leur équipe, équilibrée, joue en confiance. […] On ne peut pas en dire autant des Français". Même son de cloche pour Ruaidhri O’Connor, journaliste du même quotidien: "La sélection irlandaise est dans sa meilleure forme depuis le Grand chelem de 2009, alors que la France donne une image de chaos". Un chaos, surtout vilipendé "en attaque", notamment par Murray Kinsella, du site internet Thescore.ie. Andy Mc Geady compare, dans The Examiner, les statistiques des deux équipes en touche et en mêlée pour évoquer une probable domination irlandaise pour aller chercher une victoire à Paris tant attendue.

Pourtant, les médias irlandais n’en restent pas moins méfiants. Gerry Thornley, de l’Irish Times, rappelle déjà les rencontres des deux dernières années, des matchs nuls pourtant bien engagés: 17-17 (6-17 à la pause) au Stade de France en 2012, et 13-13 (13-3 à la mi-temps) à Dublin la saison dernière. Sans oublier la défaite de 1982 à Paris. "Les victoires à l’extérieur sont difficiles dans ce Tournoi, et toujours à Paris, où chaque visiteur a du mal à l’emporter. […] Et puis la France est toujours imprédictible", détaille le journaliste qui souligne aussi l’importance du retour de Szarzewski et Picamoles. L’ancien joueur devenu consultant, Liam Toland poursuit sur les ondes de Newstalk: "Aussi mauvaise que la France a été, elle a remporté des matchs, il ne faut pas se permettre de leur rendre trop de balles". Alan Quinlan nuance: "Une équipe énervée et considérée désespérée est dangereuse, mais je m’attends quand même à une victoire irlandaise".

La crainte de jouer à Paris est "derrière eux"

Tous connaissent les statistiques. En 60 ans, les joueurs portant le maillot du trèfle ne l’ont emporté que trois fois à Paris. Dont une seule (en 2000), sur les 42 dernières années. Mais, selon Donal Lenihan de The Irish Examiner, le statut de l’Irlande n’est pas le même cette année. "Le record abyssal de l’Irlande à Paris sera répété cette semaine, mais je ne vois aucune raison pour que l’Irlande ne voyage pas avec les attentes d’une victoire, prévenait-il en début de semaine. Avec sa connaissance du jeu en France de son passage à Clermont, Joe Schmidt est dans la meilleure position pour cela". D’après la presse irlandaise, c’est le "facteur peur (d’une défaite à Paris, NDLR) qui a disparu" ainsi que le titrait The Independent mardi. Tony Ward, pour qui la sélection de Joe Schmidt est en "pole position" pour le Tournoi, affirme que "l’Irlande n’aura aucune crainte" au Stade de France. Reste désormais aux membres du XV du trèfle de montrer que le passé est bien derrière eux.

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