O'Driscoll, Garcès, cuillère de bois... Notre humeur du week-end

  • Montage garces o'driscoll parisse
    Montage garces o'driscoll parisse
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Le clap de fin d'O'Driscoll, la prise de responsabilité de Garcès ou l'absence de rebellion des Italiens... Notre billet d'humeur après la 5e journée.

L'histoire du jour

Samedi soir, il flottait un parfum bien particulier au Stade de France pour la dernière de Brian O’Driscoll, l’un des plus brillants centres de l'Histoire. Ne voulant pas être rattrapé par l’émotion pour son ultime prestation sous le maillot frappé du Trèfle, le Leinsterman avait refusé tous les honneurs avant la rencontre. Pourtant, il a été assez facile de sentir le joueur pas tout à fait dans son assiette durant les 80 minutes qu’il a disputées. Une pénalité concédée et quatre plaquages manqués, ce n’était pas sa meilleure partie disputée.

Malgré tout, un frisson a parcouru l’écrin dyonisien quand BOD a percé le rideau défensif au retour des vestiaires. Un essai à Paris, là où il avait inscrit un triplé en 2000, se révélant au yeux du monde entier, avouez que l’histoire aurait été belle. Plusieurs fois, Brian O’Driscoll a posé un genou à terre après des plaquages et les amoureux de ce sport ont tremblé, de peur qu’il n’ait pas une sortie à la hauteur de sa carrière. Au bout du suspense, les Irlandais ont décroché la victoire finale et le titre par la même occasion. Resté plus d’une heure sur le terrain à savourer ce moment, il s’est présenté à la presse ému. Et il n’était visiblement pas prêt pour tourner la page: "Plus d’une heure après le match, je n’ai pas vraiment envie d’enlever mon maillot. Parce que je sais que lorsque je le ferai, ce sera la dernière fois. Et que cela pourrait faire bizarre si je décidais de le porter à la maison. Cela ne va pas être facile !". Le XV du Trèfle le regrette déjà pour le prochain Mondial...

On a aimé

Souvent, ils sont pointés du doigt voire fustigés. Nouvelles directives en mêlées, dans l’arbitrage vidéo ou sur les passes en-avant, les prestations des arbitres sont décortiquées quasiment autant que celles des joueurs. Et s’il est facile de dire quand un directeur de jeu s’est trompé, il est tout aussi normal de saluer lorsque c’est l’inverse. Au sifflet pour la rencontre opposant les Gallois et les Ecossais, le Français Jérôme Garcès mérite ainsi d’être mis en avant pour sa belle prise de décision sur le carton rouge distribué à l’arrière Stuart Hogg. Sur une chandelle du Gallois Dan Biggar, celui-ci ne stoppait pas sa course et venait volontairement le percuter au niveau du visage. Dans un premier temps, l’arbitre lui adressait un carton jaune en attendant les images. Et rapidement, il transformait la sanction en carton rouge. Logique pour l’intégrité physique du joueur. Préjudiciable pour les Ecossais qui ont par la suite sombré.

On n'a pas aimé

Le manque d’envie des Italiens. Certes, intrinsèquement, la Squadra Azzurra est moins forte que le XV de Rose. Mais, samedi à Rome, les coéquipiers de Sergio Parisse n’ont pas semblé jouer un match pour éviter la cinquième cuillère de bois de leur Histoire. Encaisser plus de quarante points à domicile, cela frôle la correction. Mais surtout, on n’a pas senti de révolte italienne lorsque l’Angleterre s’est envolée. Présente depuis 2000 dans le Tournoi, l’Italie n’a pas énormément progressé et elle se bat à chaque édition pour éviter la dernière place. On se demande quand le rugby transalpin va prendre une autre dimension.

Juste pour savoir

- Philippe Saint-André va-t-il remporter un jour le Tournoi des 6 nations ? Pour l’heure, son bilan est vraiment terne avec deux quatrième place et une sixième place. Si son contrat n'est pas prolongé, il ne lui reste qu'une chance en 2015.

- Paul O’Connell (34 ans) va-t-il imiter Brian O’Driscoll et terminer sa carrière internationale sur un titre dans le Tournoi des 6 nations ? Pas si sûr… Le Munsterman a le Mondial dans le viseur…

- Quel est actuellement l’état d’esprit de Vern Cotter, futur sélectionneur d’une Ecosse totalement à la dérive à Cardiff ? Le XV du Chardon y a subi le troisième plus lourd revers de son histoire. Le chantier pour Cotter semble en tout cas colossal.

Les trois stats à retenir

7. En s’inclinant face à l’Irlande, Philippe Saint-André a perdu son septième match du Tournoi depuis sa prise de fonction. Son bilan est défavorable avec six succès et deux résultats nuls.

12. Stuart Lancaster aime la stabilité et il l’a prouvé sur ce Tournoi. Pas moins de douze joueurs ont été titulaires lors des cinq matchs de cette édition 2014. Les trois "retouches" sont arrivées avec les blessures de Cole, Marler et B. Vunipola.

16. En supériorité numérique pendant une heure, les Gallois se sont régalés face à la défense écossaise. North and co ont franchi à seize reprises pour un total final de sept essais. Dont certains magnifiques sur des relances de 80m.

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