Maestri: "Je ne me sens pas installé"

Par Rugbyrama
  • Maestri - XV de France - 5 mars 2013
    Maestri - XV de France - 5 mars 2013
Publié le
Partager :

Malgré une blessure l’épaule droite, Yoann Maestri n’a pas été renvoyé dans son club pour se soigner. Le sélectionneur Philippe Saint-André a préféré le conserver au plus près de l’équipe de France dans l’espoir d’une guérison rapide. Un pari gagnant, signe d’une grande confiance. Yoann Maestri sera bien un des leaders du pack tricolore samedi soir au Stade de France.

Quelles sont les nouvelles de votre épaule ?

Yoann MAESTRI: Ça va mieux de jour en jour. J’ai eu un écrasement des muscles autour de l’épaule, ce qui a engendré ma sortie au cours de la rencontre face à l’Irlande. Mais les examens m’ont rassuré. Surtout, j’ai pu bénéficier de repos et de très bons soins avec le staff médical. Ce qui m’a permis de postuler pour le match de samedi.

Ce repos dont vous avez bénéficié en début de semaine peut-il être source d’un supplément de fraîcheur samedi soir ?

Y.M: On verra ça samedi soir (rires). En attendant, ces blessures sont là pour nous rappeler que tout peut être éphémère dans le sport et que cela fait partie du job. J’ai eu la chance que la blessure ne soit pas trop grave.

Avez-vous le sentiment d’être devenu un cadre de cette équipe de France ?

Y.M: Je ne me sens pas installé en équipe de France. Je ne le suis déjà pas au Stade toulousain.

Pourtant, en vous conservant à Marcoussis cette semaine malgré votre blessure, Philippe Saint-André a envoyé un signal fort sur l’importance de votre présence. Un autre joueur que vous serait peut-être rentré chez lui, non ?

Y.M: (Il souffle et semble embêté) Moi, je ne peux pas le voir comme ça. Après, que vous posiez la question au staff directement, c’est normal. Mais qu’est ce que vous voulez que je réponde ? Pour ma part, je sais combien la roue peut très vite tourner. Et puis, ce n’est pas dans mon tempérament de parler de moi. Le jour où on se croit installé, c’est là où on "meurt".

Votre rôle en touche est croissant depuis le début de ce Tournoi. Quelle sont les caractéristiques de la touche écossaise qui ne semble pas avoir de sauteur prioritaire ?

Y.M: C’est une problématique importante et c’est qui rend complexe la défense face à un tel alignement. Ils ont plusieurs sauteurs de qualité et aucun d’eux n’est visé de façon prioritaire. Conséquence: en défense, c’est un peu plus compliqué.

Peut-on imaginer une défense de zone de la part de l’alignement tricolore ?

Y.M: C’est difficile à évoquer avant la rencontre (large sourire). Mais, il est évident qu’on ne pourra pas concentrer notre défense sur un seul sauteur, ni sur une seule zone de saut. En revanche, sur nos ballons, nous devrons être vigilant aux déplacements d’Hamilton (le deuxième ligne écossais NDLR). Il a pour habitude de "smasher" les ballons adverses. Même lorsque l’on pense que le ballon est gagné, il arrive toujours à laisser traîner ses bras pour gêner la transmission.

Dans les conditions climatiques difficiles qui s’annoncent, le jeu au sol aura son importance. Les Ecossais ont-ils des caractéristiques particulières ?

Y.M: Ils sont embêtants. Certes, ils n’ont peut-être pas de joueurs adeptes de "contest" pur, mais ils cherchent constamment à gêner les libérations de balle. Il faudra se méfier notamment du troisième ligne Brown qui évolue au Saracens. Lui, c’est un poison. Ce sera une problématique différente de celle proposée face aux Irlandais qui cherchent à plaquer haut, à garder le joueur debout pour créer un maul et récupérer le ballon. Les Ecossais cherchent à plaquer bas dans les jambes, à faire tomber rapidement et à empêcher les libérations. Ce sera à nous d’assurer des libérations propres.

On suppose tout de même l’équipe de France supérieure à l’Ecosse dans ce jeu d’avants. Avez-vous le sentiment d’être attendu ?

Y.M: Oui, on nous attend, c’est une certitude. (Il souffle longuement, se frotte les mains sur les cuisses). Il faudra juste qu’on soit au rendez-vous.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?