Saint-André fait front dans la tempête

Par Rugbyrama
  • Saint André - XV de France - 7 mars 2013
    Saint André - XV de France - 7 mars 2013
Publié le Mis à jour
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Au lendemain du match nul en Irlande (13-13), Philippe Saint-André a livré un message positif, insistant sur le fait que son équipe est "en construction" en vue du Mondial. Mais le sélectionneur des Bleus, très critiqué depuis le début du Tournoi, en a aussi profité pour faire quelques mises au point.

A son arrivée en conférence de presse dimanche matin à l'hôtel des Bleus, Philippe Saint-André a devancé les journalistes au moment de prendre la parole. Le sélectionneur souhaitait livrer son sentiment avant que la presse ne pose ses questions. Il y a d'abord évoqué le match, évidemment, concédant qu'il n'y avait "pas grand chose de neuf avec une première mi-temps très mal maîtrisée malgré l'appui du vent" et saluant par la suite "l'autre visage" montré par son équipe en seconde période. Résolument positif dans son discours, PSA a plusieurs fois utilisé le terme de "construction". "Nous sommes passés par des bons moments en novembre et ce que nous vivons actuellement est beaucoup plus difficile. Mais nous sommes dans une phase de construction en vue de la Coupe du monde 2015. Et c'est dans ces instants-là qu'on découvre un groupe. Nous restons solidaires, même sous la marée, même sous les tsunamis qui s'abattent sur nous. C'est là aussi qu'on voit la solidité d'un staff et qu'on se rend compte de ses alliés en-dehors. C'est très intéressant pour moi".

Compte tenu des résultats décevants de son groupe depuis un mois, Philippe Saint-André n'a pas été épargné par les critiques. Alors qu'on va entrer dans la dernière semaine du Tournoi, il a procédé à quelques mises au point ce dimanche. Concernant les rumeurs d'une potentielle démission nées à deux jours de la rencontre après que le sélectionneur a annoncé qu'il prendrait ses "responsabilités" en cas de défaite en Irlande. "Il y a dû avoir quatre ou cinq mots coupés dans ma phrase... Pour être honnête, plus c'est difficile, plus j'aime. Je voulais simplement dire que j'assumerai quoi qu'il se passe. Ne vous inquiétez pas, je suis là jusqu'en 2015 et j'assumerai. Mais mes joueurs n'avaient pas besoin de cette mini-crise".

La réponse à Laporte

Critiqué pour avoir pointé du doigt certains de ses joueurs - les ouvreurs notamment - après la défaite en Angleterre, il s'est cette fois positionné comme leur premier défenseur: "On ne va pas mettre en danger le staff et les joueurs. On ne peut pas les tuer alors qu'en novembre dernier, on les avait peut-être montés plus haut qu'ils ne le sont réellement. Aujourd'hui, ils ne sont pas aussi bas que les gens veulent bien le dire. Nous avons toujours gardé beaucoup de retenue. La marge est étroite entre une victoire et une défaite. Prenez les Gallois, ils avaient enchaîné huit revers avant de venir gagner chez nous et ils vont jouer la victoire dans le Tournoi contre l'Angleterre la semaine prochaine. Tout va très vite".

Parmi les voix qui s'étaient élevées, celle de Bernard Laporte. Ces derniers jours, l'ancien sélectionneur tricolore s'était publiquement interrogé sur les méthodes de celui à qui il a succédé à la tête du RCT. Pas plus tard que vendredi, il avait affirmé son "soutien" à PSA dans les colonnes de La Provence, mais l'avait néanmoins enjoint à ne pas trouver "d'excuses bidons" afin d'expliquer les mauvais résultats des Bleus dans ce Tournoi. Interrogé à ce sujet, le patron des Bleus s'est montré incisif là aussi: "C'est la vie. J'ai été joueur et capitaine du XV de France et je ne me suis jamais permis de critiquer une seule fois l'équipe de France parce que cette équipe est dans mes gênes. Je laisse chaque personne à sa responsabilité, à sa propre morale et à son éthique".  PSA fait front, envers et contre tout(s). Il l'a bien fait savoir ce dimanche.

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