La France a manqué de ressources

Par Rugbyrama
  • VI Nations France England 2013 Michalak Flood
    VI Nations France England 2013 Michalak Flood
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Le XV de France s’est essoufflé dans les vingt dernières minutes et a été décroché par l’Angleterre. Le banc des Bleus a été défaillant, à l’inverse de celui des Anglais.

"Tous les matches se gagnent dans les 20 dernières minutes, quel que soit l'adversaire." Après la victoire des siens, le capitaine de l’Angleterre, Chris Robshaw, a énoncé une généralité, mais elle s’est en tout cas vérifiée contre la France samedi (23-13). Une bonne partie du match, les Anglais ont été dans le viseur des Bleus, quand ils n'ont pas été derrière au score. Mais c’est dans le money-time qu’ils ont assuré leur succès, avec deux pénalités traduisant leur mainmise sur la fin de partie. "Ils ont enclenché la machine quand on a douté", a regretté Wesley Fofana. Le coach anglais Stuart Lancaster estime que son équipe a "fait preuve de plus de sang-froid en seconde période, n'a pas paniqué, a maintenu le rythme". Elle l’a même augmenté. Le XV de la Rose a mis plus d’intensité dans son jeu offensif et dans son pressing défensif pour conserver le ballon et pousser à la faute les Bleus.

Dans ce secteur, l’apport du banc a été bien contrasté. Quand celui des Tricolores n’a pas eu d’impact positif, voire un négatif, celui des Britanniques a été déterminant. "Nos remplaçants ont fait une grande différence qui nous a aidés à tuer le match", a analysé Lancaster. A la mi-temps, il était d’ailleurs conscient que la rencontre pourrait se jouer là. "On a discuté des rucks, de garder notre ligne défensive, que notre banc pèserait dans les vingt dernières minutes", a-t-il avoué. Il a notamment pu compter sur l’entrée de Toby Flood à l’ouverture, un véritable titulaire bis. Le joueur de Leicester a été précieux dans la gestion et l’alternance, et a été l’auteur des six derniers points qui ont enterré les espoirs français. Le pilier Mako Vunipola a aussi eu une incidence directe sur le score en déviant le ballon vers Manu Tuilagi sur l’essai de celui-ci. C’était deux minutes après son apparition sur le terrain.

Les "passes impossibles" de Michalak

Côté tricolore, Florian Fritz s’est lui aussi illustré deux minutes après avoir débarqué sur la pelouse. Mais, dans l’autre sens. Il a été pénalisé dans un ruck, par un trop-plein de fougue et un manque de maîtrise. A l’image de son équipe. "Quand on a eu la possibilité de revenir, on a encore fait une faute", a d’ailleurs déploré Thierry Dusautoir. Deux autres remplaçants bleus ont été pénalisés, Frédéric Michalak et Vincent Debaty, une proportion égale aux titulaires avec un temps de jeu inférieur. Si Debaty comme Jocelino Suta n’ont pas eu l’impact attendu, Michalak a lui été presque plus dangereux pour son équipe que pour l’adverse. Alors qu’aucun autre joueur bleu n’a concédé plus de deux pertes de balle, il en a rendu quatre à lui seul, sur des mauvaises transmissions. "Des passes impossibles", comme l’a résumé Philippe Saint-André. Le banc devait apporter un surplus de fraîcheur, du sang neuf. Il a participé à l’essoufflement de la fin de match.

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