Comment les Bleus ont "massacré" leur jeu d'attaque

Par Rugbyrama
  • Fall - France Galles - 9 février 2013
    Fall - France Galles - 9 février 2013
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Peu inspiré ou maladroit, le XV de France n'a pas su trouver la faille dans la défense galloise (6-16). Il a pourtant eu quelques ballons pour.

Moins de trois mois après avoir passé 33 points à l'Australie puis 39 à l'Argentine, l'attaque du XV de France se montre incapable de la même efficacité contre ses voisins du Nord. Si le "18" infligé à l'Italie dimanche avait quelque chose de potable, les Bleus sont cette fois restés muets face au pays de Galles (6-16). Pour cette deuxième rencontre, pas un essai n'est venu cacher la misère comme il y a une semaine (deux essais). La dernière fois que les Bleus n'étaient pas parvenus à franchir la ligne d'en-but, c'était déjà face au XV du Poireau, l'an dernier, à Cardiff (16-9). Mais cette fois, non, il n'y a vraiment rien eu pour réchauffer le Stade de France, si ce n'est deux actions - mal négociées - de Yoann Huget et Benjamin Fall et deux pénalités de Frédéric Michalak. Merci. Au revoir.

Les Français ont pourtant eu des munitions dans cette rencontre. En touche (16 gagnées, 100%), en mêlée (7 sur 9 gagnées) mais aussi grâce aux cadeaux Gallois (13 turn-overs). Malheureusement, ils n'ont pas réussi à les utiliser. "On les a même massacrés, ces ballons", a regretté Saint-André. Le reste? Des mauvais choix, un jeu au pied une nouvelle fois défaillant dans l'occupation et un premier rideau adverse que seul Mathieu Bastareaud est parvenu à fissurer. "Le jeu s'est crispé puis s'est complètement fermé, reconnait Patrice Lagisquet, l'entraîneur des lignes arrières. Ensuite, on a perdu le fil".

Huget: "On aurait pu enchaîner avant de taper dans le ballon"

Un constat également fait par Bastareaud. "On s'est mis à jeter des ballons, faire des fautes, s'agacer... Pas une fois je n'ai vu les Gallois paniquer ou sortir de leur schéma de jeu". Résultat, les maigres petits ballons exploitables ne l'ont pas été (exploités...). En tout cas pas jusqu'au bout. "On s'est un peu précipité sur les ballons de contre-attaque, confirme Yoann Huget. On a essayé d'occuper le terrain alors qu'on aurait pu enchainer deux, trois temps de jeu avant de taper dans le ballon." "On a manqué de réalisme, explique de son côté Maxime Mermoz. Ils ont réussi à nous étouffer et on n'a pas pu avoir d'envolées".

Défense galloise mise à part, reste à trouver les raisons de cette stérilité offensive. La cohésion, le peu de temps de préparation? Cela passait en Italie il y a une semaine. Pas cette fois. La fatigue? Pas un argument pour Bastareaud. "Le calendrier est comme ça, nous on n'y peut rien. Les années précédentes c'était aussi comme ça." Une "somme de petits détails", comme le suggère Huget sans trop s'avancer. Ou peut-être l'utilisation de joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs en club... "Non, ce n'est pas perturbant, explique le Toulousain. Cette polyvalence est à certains moments bénéfiques et à d'autres non." Déjà deux semaines qu'elle ne l'est pas. 

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