Les Bleus face à leur miroir

Par Rugbyrama
  • Avants XV de France - 22 février 2013
    Avants XV de France - 22 février 2013
Publié le Mis à jour
Partager :

Dernière du Tournoi après deux journées, la France n'en reste pas moins dangereuse lorsqu'elle est dans les cordes. L'Angleterre va-t-elle en faire les frais ?

Lors du dévoilement du calendrier des Six nations, on avait écrit que ce déplacement à Twickenham serait crucial pour l'avenir du XV de la France. Mais on était loin d'imaginer une seule seconde que les Bleus débarqueraient après deux journées de compétition en Angleterre en toute petite tenue. Sans la moindre victoire à leur compteur. Une triste première depuis 1982! Avec en prime, le moral en berne et le physique entamé par les luttes à couteaux tirés du Top 14. Sur ce que nous ont montré les Bleus jusqu'à présent, il y a de quoi se faire un sang d'encre. C'est entendu. La France ne maîtrise actuellement pas son rugby. Elle marque peu d'essais, défend moyennement et construit de manière trop irrégulière.

En ce samedi hivernal à Twickenham, les joueurs de Philippe Saint-André se retrouvent donc face à leur miroir. Cet Angleterre-France est une borne essentielle dans la vie de ce groupe et de quelques-uns de ses membres (Parra, Kayser, Fofana, Trinh-Duc) qui jouent très gros sur ce coup-là. Ce "crunch" peut leur permettre de sortir de l'ombre et (re)gagner durablement leurs galons de titulaires. Ça passe ou ça casse.

Agaçante d'imprévisibilité

Le XV de France n'a plus gagné à Twickenham depuis 2005. Le défi n'a peut-être jamais paru aussi grand. Depuis leur succès éclatant de l'automne face à la Nouvelle-Zélande, les Anglais semblent être à l'instar de leur épatant ouvreur Owen Farrell, habités d'une force et d'une confiance absolue. Les Bleus trouveront-ils peut-être dans la fameuse "sainte trouille" évoquée vendredi matin par Thierry Dusautoir une précieuse alliée? La peur du bide s'est toujours avérée être la meilleure conseillère de nos rugbymen tricolores donnés perdus pour la patrie. Elle leur a permis de conquérir d'autres Everest et de renverser des situations impossibles.

Agaçante d'imprévisibilité, cette équipe de France a toujours eu ancrée au plus profond d'elle-même cet esprit des grands rendez-vous. Cela n'a jamais été une alternative viable à la qualité du jeu mais cela peut-être également une bonne raison de ne pas se morfondre sous le ciel gris de Twickenham. Que vive la révolution!

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?