Poitrenaud: "On ne va pas à l'abattoir"

Par Rugbyrama
  • Clément Poitrenaud - France Irlande - Mars 2011
    Clément Poitrenaud - France Irlande - Mars 2011
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Rappelé en cours de compétition, Clément Poitrenaud conserve son numéro 15 pour le baisser de rideau du Tournoi des 6 nations 2012 au pays de Galles. L'arrière du Stade toulousain se présente serein et ambitieux. Avant d'affronter l'enfer de Cardiff, Poitrenaud ne baisse pas les yeux.

Vous attendiez-vous à cette titularisation face au pays de Galles ?

Clément POITRENAUD: Non. Je pense qu'il n'y a jamais d'évidence à être appelé en équipe de France. Et d'autant moins d'être titulaire. Après, Philippe Saint-André privilégie la stabilité depuis le début du Tournoi. Cette fois, il a choisi d'effectuer quelques changements mais il s'appuie sur une même ossature.

Comment avez-vous vécu l'arrivée de six nouveaux joueurs ?

C.P: Il est toujours malheureux de voir des coéquipiers quitter le groupe. Ce n'est pas évident mais on pouvait s'y attendre. C'était assez logique à partir du moment où cela n'avait pas fonctionné comme souhaité.

Quel souvenir gardez-vous de votre victoire à Cardiff dans le Tournoi 2010 ?

C.P: Le souvenir d'un match très difficile.Nous avions eu beaucoup de réussite ce soir-là, contrairement à ce que nous vivons durant ce Tournoi où la réussite nous fuit. Chaque faute se paye cash. Deux initiatives de François Trinh-Duc et Alexis Palisson avaient permis de nous mettre à l'abri. Mais après, il avait fallu faire preuve de solidarité, exceller dans le combat, l'occupation en défense. Ce fut un match épique. C'est toujours immense de gagner à Cardiff. Depuis les Gallois ont encore progressé: ils seront les favoris. C'est leur tour de jouer le grand chelem sur un dernier match à domicile.

La pression pourrait-elle leur peser ?

C.P: La pression, ce n'est pas toujours négatif. La peur permet aussi de rester vigilant. Parfois, cela décuple les capacités. Cette équipe a un vécu du Mondial avec une demi-finale. Elle a déjà joué des matchs à enjeux. Il ne faut pas penser que la pression qui sera sur eux est forcément négative.

A l'arrière, vous serez associé avec de nouveaux ailiers...

C.P: On se connaît avec Alexis, notamment depuis ce Tournoi 2010. Et puis avec Wesley, je vais quand même jouer mon troisième match. Il y a la rentrée de Florian Fritz à prendre en compte: cela ne me posera pas de problème au niveau des automatismes. Florian c'est un joueur avec qui on peut partir au combat. Il répond toujours présent avec un engagement et un investissement sans faille.

Où situez-vous les enjeux de cette rencontre ?

C.P: Nous n'avons plus rien à gagner mais cela reste un match de niveau international avec le XV de France. Pour avoir multiplié les allers-retours, je sais ce que ça représente. A nous d'être à la hauteur.

Favori, le pays de Galles va devoir prendre le jeu à son compte. Cela peut-il être votre chance ?

C.P: Je ne sais pas. Même si tout n'a pas fonctionné comme nous l'avons souhaité, nous avons essayé de jouer. Et contre l'Angleterre, nous avons vu que nous nous sommes créés quelques occasions et que nous avons été en situation de marquer. Mais il ne faut pas oublier que notre jeu offensif est en reconstruction comme notre jeu défensif d'ailleurs. Dans 90% du temps, c'est très bien. Mais sur deux ou trois bêtises, on se fait prendre. Il ne faut pas s'affoler, continuer à travailler sérieusement. J'ai la sensation que ça commence à rentrer. Il faut rester positif. On ne va pas à l'abattoir.

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