Jenkins : "J'ai hâte de me frotter à Mas"

Par Rugbyrama
  • gethin jenkins galles 2012
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Capitaine contre l'Italie en l'absence de Sam Warburton, le pilier gallois, Gethin Jenkins, est maintenant tourné sur le match face à la France samedi. Un match qui peut permettre à son pays de remporter le grand chelem. Il évoque aussi son éventuel duel face à Nicolas Mas et son avenir à Toulon.

Vous deviez vous sentir plus léger après avoir remporté votre premier match en tant que capitaine du pays de Galles?

Gethin JENKINS : J'étais ravi d'avoir enfin vaincu le signe indien. Mais le sentiment qui prédominait, c'était aussi une immense déception car nous n'avons pas bien joué contre l'Italie. Nous avons juste assuré l'essentiel en remportant la victoire qui nous permet de rester en course pour le grand chelem. Mais contre la France, nous devrons montrer un tout autre visage. Même si les Français, n’ont pas eu les résultats escomptés, ils demeurent à tout moment capables de se réveiller et de jouer un bon rugby.

S'agit-il de l'un des enseignements que vous avez tiré de la demi-finale perdue face à eux lors du dernier Mondial?

G.J. : En partie. La frustration et les cicatrices engendrées par cette défaite se sont évanouies. Nous avons réanalysé ce match et nous sommes rendus compte que les Français s'étaient montrés très efficaces en suivant à la lettre le plan de jeu qu'ils avaient établi. Ce week-end, il ne sera tout sauf question de rédemption. C'est un scénario complètement différent. A nous d'être bons pour ne pas que les Français nous gâchent la fête. L'équipe est bien consciente que le grand chelem est la grosse carotte et que la Triple couronne n'était qu'une mise en bouche.

Que pensez vous de votre opposant direct Nicolas Mas?

G.J. : J'ai un énorme respect pour lui. Il fait partie des joueurs indéboulonnables de cette équipe. Je suis sûr qu'il doit être l'un des premiers noms que Saint-André met sur sa feuille de match. C'est un joueur dur au mal et qui va aussi constamment au charbon avec son équipe de Perpignan dont il est le capitaine. J'ai hâte de me frotter les oreilles avec lui.

Pourquoi avez-vous décidé à 31 ans de rejoindre Toulon pour les deux prochaines saisons?

G.J. : Mon contrat se terminait à la fin de la saison. Je n'avais aucune option sérieuse au pays de Galles. De plus, les dirigeants de Cardiff m'ont fait savoir qu'ils ne pouvaient plus me payer pendant que je serai avec l'équipe nationale. Je n'avais pas d'autre choix que de partir. Toulon m'a aussi fait une offre que je ne pouvais pas refuser.

Le fait de jouer devant des supporters chauds bouillants a-t-elle aussi joué un rôle dans votre décision...

G.J. : J'avais été impressionné par la ferveur et le bruit sourd effectués par les supporters toulonnais lors de la finale du Challenge européen à Marseille en 2010. C'est un public de passionnés. J'ai hâte de vivre cette expérience avec le maillot toulonnais sur les épaules. Tout joueur veut évoluer dans des stades pleins avec une grosse ambiance. Le problème au pays de Galles, c'est que les gens se mobilisent beaucoup pour encourager la sélection et moins pour supporter leurs régions. Le rugby des régions est en souffrance car il manque de moyens.

Du coup, au rythme où les choses évoluent, il risque d'y avoir bientôt plus de joueurs parlant le Français que le Gallois chez les Diables rouges...

G.J. : Cela va commencer plus vite que vous ne pouvez le penser. En début de semaine, je me suis retrouvé assis au bar avec Lee Byrne, Huw Bennett et Luke Charteris, Le deuxième-ligne Ian Evans est arrivé et nous a dit "bonjour" (en français dans le texte). Je lui ai répondu que nous n'étions pas encore partis. Même si le rugby des régions souffre, j'espère que de nombreux joueurs continueront à évoluer au pays de Galles.

A 31 ans, vous êtes le plus ancien joueur de la sélection. Pensez-vous que c'est la meilleure équipe galloise dans laquelle vous avez évolué?

G.J. : C'est une question ardue car j'ai déjà joué dans deux équipes qui ont remporté le Grand chelem. (gros blanc). Je vous donnerai ma réponse samedi car avec ces diables de Français, il faut s'attendre à tout.

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