Flaminio, un affront à laver

Par Rugbyrama
  • Italie-France Flaminio 2011
    Italie-France Flaminio 2011
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Humiliés à Rome lors du dernier Tournoi des 6 Nations, les joueurs français n'ont rien oublié de ce naufrage. Onze mois plus tard, au moment de retrouver l'Italie dans la compétition, ils ont un devoir de rachat et ont donc insisté sur ce sentiment de revanche dans les heures précédant le match.

Le 12 mars dernier, l'équipe de France s'inclinait pour la première contre l'Italie (21-22) dans le Tournoi des 6 Nations. C'était à Flaminio. Un séisme. Un naufrage. Presque un an après, au moment de retrouver l'équipe transalpine dans l'édition 2012, et malgré le changement de staff et le début d'une nouvelle aventure, aucun des acteurs présents ce jour-là n'a oublié. "J'ai en tête cette image des Italiens triomphants, levant les bras alors qu'ils viennent de créer l'exploit, se rappelle Morgan Parra. Ce n'était pas pour chambrer mais quelque part, en nous regardant, ils se disaient : "Bien fait pour eux." Ce n'est pas un sentiment de honte mais plutôt de dépit. J'étais dans la première équipe française à avoir perdu contre l'Italie dans le Tournoi." Difficile de zapper un pareil affront, tellement ce revers avait remis en cause le groupe France à l'époque.

"Une belle leçon"

Alors les Bleus ont décidé de se servir de cette rancœur tenace comme source de motivation. "En début de semaine, nous avons surtout travaillé l'organisation collective mais depuis jeudi, nous sommes entrés dans la dimension mentale de ce match", explique Philippe Saint-André. Et dans ce cadre, le sentiment de honte qui a frappé les Français l'an passé peut s'avérer bénéfique. Thierry Dusautoir confirme : "Dans ces dernières heures, on peut insister sur l'engagement, l'investissement, ces valeurs que chaque joueur doit prendre en compte personnellement. Ces valeurs qui nous avaient cruellement fait défaut à Flaminio. C'est une belle leçon." Et le pire souvenir en Bleu pour les joueurs présents? "Ce n'est pas un des mes meilleurs, sourit Nicolas Mas. Cela prouve qu'avant la tactique et l'organisation, le rugby, c'est le combat. De ce point de vue, on avait été très décevants."

"Dans un coin de la tête"

Il reste donc encore de nombreuses traces de cette humiliation dans les esprits français, "des regrets d'avoir mal abordé ce match, de n'avoir rien fait, note Vincent Clerc.On menait pourtant 18-6 en réalisant une performance catastrophique et on n'a même pas été capables de conserver cet avantage. On n'a pas su se responsabiliser pour arrêter le naufrage. On n'était peut-être pas assez mûrs." C'est pour toutes ces raisons que, dans l'ultime ligne droite menant au stade de France ce samedi, lui et ses coéquipiers ont choisi de parier sur l'instinct de revanche. Et le devoir de rachat. "On l'aura forcément dans un coin de la tête en entrant sur le terrain, poursuit Clerc.On a été humiliés à Flaminio. Chacun a envie de se racheter." Les Bleus en ont l'occasion.

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