Construire ou gagner ?

Par Rugbyrama
  • Tournoi 6 nations
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Comme tous les quatre ans, le premier Tournoi post-Coupe du monde sera l’objet d’attentions particulières. Si la victoire reste au cœur de toutes les préoccupations, chaque sélection entame sa reconstruction, après des fortunes diverses pendant le Mondial. Tour d’horizon des enjeux.

Philippe Saint-André l’a annoncé: "L’objectif, c’est l’Italie". Refusant d’emblée de se placer dans la posture du bâtisseur sur quatre ans, le nouveau sélectionneur a tranché avec son prédécesseur. Pour construire sereinement, il faut gagner. La France ne cache donc pas ses ambitions de victoire dans ce Tournoi des VI nations 2012.

Le Pays de Galles et l’Irlande sont un peu dans la même posture. Si on verra évidemment poindre de nouvelles tête, les deux sélectionneurs (Warren Gatland et Declan Kidney) veulent s’appuyer sur l’effectif du dernier mondial pour construire l’avenir. Ne pas être surpris donc si l’on voit réapparaître la génération dorée des Irlandais: menaces éternelles, Paul O’Connell, Ronan O’Gara et Donncha O’Callaghan restent donc fidèles au poste malgré leur âge avancé. La légende Brian O’Driscoll, opérée d’une épaule en novembre dernier, manquera certes le Tournoi mais n’a pas non plus dit adieu à la sélection.

Pour les Gallois, l’enjeu est à peu près similaire. Sauf que les interrogations étaient moindres quant à l'effectif. Récents demi-finalistes de la Coupe du monde avec une équipe très jeune, aucune raison ne semblait pousser Warren Gatland à remanier largement son groupe. Les Phillips, Roberts, North, Halfpenny et Warburton mèneront donc à nouveau la charge pour les Diables rouges. Et s’ils visent la victoire finale, gageons qu’ils garderont un maximum d’énergie pour leur dernière rencontre, le 17 mars, revanche de la demi-finale de la Coupe du monde contre la France.

Trois équipes dans le flou

Pour l’Angleterre, ce Tournoi des VI nations 2012 constitue un véritable nouveau départ. Humiliés pendant la Coupe du monde, où ils n'ont pas plus brillé sur le terrain qu’en dehors, les Anglais ont décidé de faire table rase du passé. Exit le sélectionneur martin Johnson ainsi que tous les cadres de l’équipe. Symbole de cette révolution, les clés du camion sont désormais confiées à Stuart Lancaster, nouveau sélectionneur. Le capitanat revient à Chris Robshaw, le troisième ligne des Harlequins qui ne comptait jusque-là qu’une seule sélection. C’est donc un quinze de la rose difficile à cerner qui se présente pour ce Tournoi.

Les Ecossais et les Italiens, enfin, tenteront de confirmer leurs récents progrès. Les Ecossais, auteurs d’une bonne Coupe du monde malgré leur élimination précoce, voudront continuer sur leur lancée, en y ajoutant des victoires. La récente qualification d’Edimbourg pour les quarts de finale de H Cup pousse à l’optimisme. Pour l’Italie, ce sera également un virage important à négocier, avec l’arrivée du Français Jacques Brunel comme sélectionneur. Vainqueurs de la France l’an dernier, les Transalpins sont chaque année craints un peu plus et leurs performances seront scrutés.

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