O’Driscoll dans la légende du Tournoi

Par Rugbyrama
  • Brian O'Driscoll - 19.03.2011 - Irlande
    Brian O'Driscoll - 19.03.2011 - Irlande
Publié le Mis à jour
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En inscrivant face à l’Angleterre samedi son vingt-cinquième essai dans le Tournoi des six nations, le centre irlandais Brian O’Driscoll est entré dans l’histoire en battant le vieux record de l’ailier ecossais Ian Smith. Une performance exceptionnelle pour un joueur au talent incomparable.

"In BOD we trust". Littéralement, "en Brian O’Driscoll nous croyons". Voici le slogan inscrit sur les tee-shirts des fans de l’équipe d’Irlande de rugby. Un jeu de mots sur "In God we trust", la devise qui apparaît sur tous les billets et les pièces de monnaie américaines. Samedi, dans les travées de l’Aviva Stadium, ils étaient encore nombreux à arborer et brandir ce fameux tee-shirt. Tous les supporters espéraient secrètement un nouvel essai de leur idole. Quinze jours plus tôt, contre le pays de Galles, Brian O’Driscoll (1m78 ; 95kg) avait égalé le nombre d’essais marqués dans le cadre du Tournoi des six nations, record détenu alors par l’ailier Ian Smith, membre des "Immortels" écossais entre 1924 et 1933. Une performance qui végétait sous une épaisse couche de poussière.

Face à l’ennemi anglais, le natif de Dublin n’a pas tardé à faire lever les foules. A peine 25 minutes de jeu et le joueur du Leinster (le seul club de sa carrière !) plongeait dans l’en-but de l’Angleterre. Les 51.000 spectateurs de l’Aviva Stadium étaient en transe, à l’image de l’exploit de BOD. Un bonheur démesuré…mais de courte durée. L’arbitre M. Lawrence refusait l’essai, sanctionnant un en-avant de passe de l’ailier Tommy Bowe. Pas de quoi décourager le centre et capitaine irlandais, qui honorait sa 112e sélection, sa 75e en tant que capitaine. En début de deuxième mi-temps, après un gros travail des avants, O’Driscoll, 32 ans, prenait ses responsabilités et contournant la défense anglaise pour marquer en coin. Une réalisation validée. Cette fois-ci, BOD pouvait laisser éclater sa joie. Et entrer dans la légende de la compétition.

Le Sella d’aujourd’hui

Un exploit à la hauteur du talent de Brian O’Driscoll. Le meilleur marqueur de l’histoire du rugby irlandais ajoutait une ligne supplémentaire à un palmarès déjà bien fourni, marqué notamment par une H Cup en 2008 et un grand chelem en 2009. Moins rapide que lors de sa première cape en juin 1999 face à l’Australie (où il s’était retrouvé titulaire face à la référence de l’époque, Tim Horan), il s’avère toujours aussi décisif et indispensable dans un collectif. Ses appuis et sa vista n’ont que peu d’égal et sa résistance au plaquage lui permet toujours de déchirer les défenses adverses. Ce qui surprend par-dessus tout, c’est sa faculté à conclure les actions alors qu’il n’est ni ailier ni arrière.

Marié à l’actrice Amy Huberman, BOD se pose comme le meilleur joueur de l’histoire de son pays. Quatrième rugbyman le plus capé au monde, il peut espérer battre avant la fin de sa carrière les 139 sélections du demi de mêlée australien George Gregan. Une seule fois remplaçant en équipe nationale - tout comme le centre français Philippe Sella (111 sélections, 110 fois titulaire) - il espère pour sa quatrième et dernière Coupe du monde passer un cap et faire bien mieux qu’un quart de finale, ultime stade atteint par O’Driscoll en 2003. Pour laisser un peu plus indélébile son passage dans l’histoire du rugby…

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