Yachvili, le patient anglais

Par Rugbyrama
  • Dimitri Yachvili France Tournoi des 6 Nations 2008
    Dimitri Yachvili France Tournoi des 6 Nations 2008
Publié le Mis à jour
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Le demi de mêlée biarrot Dimitri Yachvili est titularisé pour la première fois du Tournoi 2011 pour un voyage à haut risque à Londres, dans un stade de Twickenham qu'il connaît bien pour y avoir réalisé des exploits. Mais les Anglais lui ont aussi réservé de moins bonnes surprises.

L'homme qui bat les Anglais. Dimitri Yachvili a longtemps eu cette étiquette collée à ses crampons, souvenir notamment de deux matchs du Tournoi des 6 Nations où il avait été le bourreau du XV de la Rose. Des exploits qui datent de 2004 (victoire 24-21 avec 19 points du demi de mêlée biarrot) mais surtout de 2005 lors de la dernière victoire tricolore à Londres dans le cadre du Tournoi des 6 Nations. Ce jour-là, les Bleus s'étaient imposés sur le score de 18 à 17 et Dimitri Yachvili avait inscrit tous les points français. Alors depuis, le stratège du Biarritz olympique a du mal à se défaire de cette image.

Le cauchemar de 2007

Et pourtant, celui qui portera le numéro neuf pour la première dans ce Tournoi des 6 Nations est hanté par d'autres souvenirs. Plus douloureux ceux-là. Pour comprendre son appréhension à défier les Anglais dans leur antre, il faut remonter au Tournoi 2007. L'équipe de France compte trois victoires dans la compétition, dont une en Irlande pleine de promesses, avant de se rendre à Londres pour le dernier grand test avant la Coupe du monde. Le sélectionneur de l'époque Bernard Laporte décide de titulariser Dimitri Yachvili pour la première fois en 2007 en remplacement de Pierre Mignoni qui a disputé l'intégralité des trois premières rencontres. "On en a pris je ne sais pas combien", lâche encore amer le Biarrot. Pourtant la défaite n'est pas spectaculaire au tableau d'affichage (26-18)même si les Anglais ont largement dominé les Français. C'est le seul match du demi de mêlée basque chez les Bleus en 2007. Une seule sélection pour un joueur qui en compte aujourd'hui 48. "J'ai joué à Twickenham et j'ai regardé la Coupe du monde depuis mon canapé."

L'histoire se répète

La blessure ne semble pas totalement refermée et pourtant l'histoire est en passe de se répéter avec un scénario identique. Un plagiat dont il se serait volontiers passé. Dimitri Yachvili va jouer une carte personnelle importante en vue de la Coupe du monde sur la pelouse de Twickenham. "Je ne veux pas me mettre de pression supplémentaire sur ce match. La seule pression est celle du résultat et je vais me concentrer sur le plan de jeu. Le collectif sera plus important que la performance individuelle." Il n'est pas question pour lui de voir plus loin, il sait ce que ça peut lui coûter. Tout juste, il concède qu'il a "la possibilité de s'affirmer" et qu'il se "sent bien". L'expérience évite de refaire deux fois les mêmes erreurs et il compte dessus pour évacuer ses fantômes devant une formation anglaise qu'il n'a plus battue depuis 2006. Surtout, il va débarquer en terre ennemie avec une confiance accrue par deux entrées en jeu convaincantes. Il devra penser à ces deux performances pour tenter de réparer une erreur de l'histoire... dans son histoire.

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