La promenade des Anglais

Par Rugbyrama
  • England Italy Six Nations Ashton
    England Italy Six Nations Ashton
Publié le Mis à jour
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L'Angleterre a infligé une véritable correction à de biens pales Italiens, trop limités sur le plan physique (59-13). Les Anglais confirment leur grosse montée en puissance à six mois du Mondial et ont montré une grande force de frappe offensive en marquant huit essais, dont quatre par Chris Ashton.

Les Italiens étaient pourtant arrivés à Londres avec des intentions: remontés comme des pendules après la courte défaite face à l'Irlande, les hommes de Nick Mallett démarraient tambour battant. Dès les premières minutes, ils proposaient beaucoup de jeu, balayant à plusieurs reprises la largeur du terrain... mais en oubliaient le principe fondamental du rugby, celui d'avancer. Et payèrent cher cet excès d'enthousiasme: dès la deuxième minute de jeu, Flood perçait sur la première récupération, et trouvait son ailier Ashton quarante mètres plus loin pour un essai en contre. Cueillis à froid mais bien déterminés à faire bonne figure, les Italiens repartaient à l'assaut et l'indiscipline anglaise leur permettait de rester au contact par l'intermédiaire de Bergamasco (4e, 13e). Et puis, plus rien. Outrageusement dominés en touche (huit touches perdues ou contrées au total), dominés physiquement, les Italiens tremblaient à chaque fois que Flood touchait le ballon: l'ouvreur, qui a confirmé qu'il était bien le numéro un et que Sir Wilkinson devait s'adapter à son nouveau rôle d'impact player (simple remplaçant, en fait), sut trouver les intervalles pour faire jouer ses partenaires.

Passes après contact

Les arrières anglais pouvaient donc s'en donner à coeur joie dans le sillage d'un Flood décidément intenable. Ces derniers étaient systématiquement dangereux, variant les styles d'attaque: soit ils les lançaient avec beaucoup de profondeur (et donc de vitesse) pour mettre en orbite l'une des trois fusées du triangle arrière Ashton-Foden-Cueto, soit ils préféraient défier la ligne italienne, mobiliser les défenseurs et privilégier les passes après contact. C'est d'ailleurs de cette façon qu'Ashton inscrivit son deuxième essai (24e), imité par Tindall dix minutes après (34e). Entre temps, Cueto avait encore porté l'estocade après une jolie passe redoublée au centre du terrain (29e). Menés 31-6 à la mi-temps, le reste de la rencontre suivait le même scénario: dominateurs physiquement, volant chacune de leurs touches, les Anglais n'avaient aucune peine à revenir dans les 22 mètres italiens: une fois n'est pas coutume, ils n'avaient même pas besoin d'utiliser le jeu au pied. La défense transalpine cédait régulièrement sous les percussions des Anglais, et le festival offensif continuait malgré la sortie de la charnière Youngs-Flood, ovationnée par Twickenham et remplacée par la non moins talentueuse charnière Care-Wilkinson.

Ashton (55e) y allait de son troisième essai (risquant ainsi pour la troisième fois un éventuel enfoncement du sternum à cause de plongeons toujours plus aériens), imité par Care qui marquait un essai de filou trois minutes après (58e). Vexés de se voir infliger une telle correction, le pack italien regagnait ses touches grâce à l'entrée en jeu salvatrice du talonneur Ongaro (70e). Le pack pouvait donc s'offrir un baroud d'honneur en emportant son homologue sur une vingtaine de mètres. Mais à quoi bon ? Sur l'action suivante, Haskell (72e) s'offrait une promenade de santé au milieu d'Italiens épuisés pour marquer le septième essai. Ashton profitait des dernières minutes de la rencontre pour marquer l'histoire du Tournoi de son empreinte et marquer un quatrième essai (76e)... "Swing Low Sweet Chariot" pouvait alors résonner dans les travées d'un Twickenham satisfait d'avoir assisté à un tel festival (59-13)...

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