L'Angleterre brise les rêves italiens

Par Rugbyrama
  • Gonzalo Canale - 11.02.2012 - Italie
    Gonzalo Canale - 11.02.2012 - Italie
Publié le Mis à jour
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L'Angleterre s'est imposée ce samedi à Rome sur une pelouse enneigée (19-15) et aura vraiment souffert. Dominés une grande partie de la rencontre, les Anglais ont su rester organisés en défense avant de s'imposer sur un contre d'Hodgson. Avec deux essais inscrits, l'Italie peut avoir de gros regrets

Rarement un Italie-Angleterre avait été aussi équilibré. Et donc aussi rageant pour les Transalpins. Il faut dire que les conditions ne se prêtaient pas au jeu de passes et à une orgie d’essais. Quelques heures avant la rencontre, la neige était tombée sur Rome, recouvrant la pelouse du Stade Olympique. Un ballon glissant, un terrain lent, et deux adversaires qui avaient des choses à prouver: les Italiens devaient faire honneur à leur public et à ce stade mythique, les Anglais devaient convaincre après avoir frôlé la correctionnelle en Écosse... Celle-ci n’a d’ailleurs jamais été aussi proche de l’Italie. Pourquoi ce soudain rapprochement géographique ? Parce que la victoire des Anglais à Rome est, en tout points, similaire à celle qu’ils ont remporté à Édimbourg. En pratiquant un rugby sécuritaire, et en s’appuyant sur le pied d’Owen Farrell, dont la botte n’a pas tremblé, le XV de la Rose a encore tiré les bénéfices de son ultra-réalisme. Autre point de ressemblance - et celui-ci est encore plus troublant - l’essai de l’ouvreur Charlie Hodgson en tout début de seconde période. Comme il l’avait fait à Dan Parks la semaine dernière, l’ouvreur des Saracens remit son équipe alors balbutiante dans le droit chemin en contrant un coup de pied de dégagement. Cette fois-ci, sa victime se nomma Andréa Masi.

La banc anglais fait la différence

Cet essai fut indéniablement le tournant du match. Juste avant la pause, les Anglais avaient essuyé la révolte transalpine qui prit la forme de deux essais inscrits en moins de cinq minutes. Un premier de l’ailier Giambaptista Venditti et un autre du centre Tommaso Benvenuti. Deux essais certes différents sur la forme, mais marqués grâce à la même arme: un pressing défensif de tous les instants. Pour le premier c’est Ben Youngs qui n’avait pas le temps d’assurer sa passe, et Venditti en profitait pour aplatir. Sur le second, c’était au tour de Ben Foden d’être intercepté alors qu’il s’était risqué à une passe après contact trop risquée et aussitôt interceptée. Une nouvelle pénalité de Burton au retour des vestiaires propulsait les Italiens à 15-6 au tableau d’affichage.

Bien qu’il ne pesa pas énormément sur le jeu par son talent, Hodgson, l’ouvreur des Saracens, pesa de tout son poids sur la rencontre grâce à ce contre, qui eut l’effet d’un électrochoc. A nouveau à flot, le navire anglais souqua ferme jusqu’à la fin de la rencontre grâce à l’apport de ses remplaçants, déterminants dans la dernière demi heure. Le demi de mêlée Lee Dickson, parfait éjecteur et le troisième ligne Lewis Morgan, puissant et mobile ont ainsi envoyé un signal à Stuart Lancaster, qui prônait la continuité au moment de délivrer la liste de son XV de départ. Les Italiens auraient pu repasser devant, mais leur fébrilité en face des poteaux (l’ouvreur remplaçant Tobias Botes manqua deux pénalités en fin de rencontre) les en a empêché. Même si elle n’a toujours pas convaincu dans le jeu, l’Angleterre brise le rêve italien en remportant une deuxième victoire consécutive, et reste en course pour conserver son titre.

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