Mas : "Je me sens plus libéré"

Vous faites partie des internationaux qui ont joué le week-end passé. Comment vous sentez-vous ?

Nicolas MAS : C'est sûr que j'ai joué vendredi, contrairement à d'autres, mais c'était surtout le contexte du match qu'il faut regarder. S'il devait y avoir une fatigue, elle serait plus mentale que physique. Et puis, quand on revient à Marcoussis, on se dit qu'on doit faire abstraction de tout cela et récupérer vite.

Mais il y a trois semaines, durant la préparation du match contre l'Italie, vous expliquiez être perturbé par la situation de l'Usap dont vous êtes le capitaine. Après ce succès contre Biarritz, quel est votre état d'esprit ?

N.M. : Cela fait du bien, beaucoup de bien. Psychologiquement, la semaine dernière a été dure à vivre, avec toute la pression de ce match contre le BO. On a gagné ce match important, c'est bien, mais le parcours est encore loin d'être fini.

Néanmoins, êtes-vous moins préoccupé cette semaine ?

N.M. : Je me sens plus libéré, c'est certain. Je reviens ici plus frais mentalement. Je l'ai dit, je suis habitué à me rendre à Marcoussis mais pas à laisser l'Usap dans une situation si délicate. C'était quelque chose de nouveau pour moi et franchement, c'est dur de laisser les copains comme ça... Mais d'un autre côté, pour ma part, je vais avoir 32 ans et les moments avec l'équipe de France sont comptés pour moi. Il faut savoir en profiter à fond.

Vous n'avez pas effectué votre meilleur match avec les Bleus contre l'Italie. Le fait de vous sentir plus libéré peut-il vous aider contre l'Ecosse ?

N.M. : Oui, ça devrait le faire (sourires). Nous ne sommes pas des machines et nous ne pouvons donc pas appuyer sur un bouton en disant: "je vais être bon sur ce match". J'ai connu une baisse de régime contre l'Italie. En plus, j'avais été un peu malade durant la semaine précédente et je n'ai pas fait un bon match. C'est derrière moi maintenant et je me motive pour affronter l’Écosse. Et puis, oui, être un peu plus libéré est forcément bénéfique.

Quel regard portez-vous sur la mêlée écossaise ?

N.M. : Elle a progressé. Contre le pays de Galles ou l'Angleterre, elle a été dure à manœuvrer et elle arrive désormais à toujours s'en sortir même quand elle est sous pression.

Le huit de devant français a été reconduit par Philippe Saint-André. En raison du match annulé contre l'Irlande, votre pack a deux semaines d'entraînement commun. Est-ce un avantage ?

N.M. : Je l'espère. Nous sommes sortis frustrés de ce non-match contre l'Irlande. Nous nous sommes très bien préparés et n'avons pas joué... Il faut en faire de même avant ce déplacement en Écosse. C'est un match capital pour la suite du Tournoi.