Dusautoir: "On n'a que ce que l'on mérite"

Quel est votre sentiment d'avoir rejoué ce France-Irlande trois semaines après ? Cela a-t-il été bénéfique ou cela vous a-t-il plombé psychologiquement ?

Thierry DUSAUTOIR : Ni l'un ni l'autre. Rien n'assure que si l'on avait joué cette rencontre il y a trois semaines, l'équipe de France aurait été meilleure. Ce dimanche, sur une grande partie de cette rencontre, nous avons eu l'initiative du jeu. Comparé à nos deux premières sorties dans le Tournoi, on a essayé de créer davantage. C'est une erreur stratégique qui nous coute le premier essai et un ballon mal négocié le second.

Que ressentez-vous après ce résultat nul concédé à domicile (17-17) ?

T.D.: Beaucoup de déception car la victoire était à notre portée. Remonter onze points en deuxième mi-temps, ce n'est jamais évident mais franchement, quand on en donne quatorze autres gratuitement avant la pause, on n'a que ce que l'on mérite.

Comment expliquez-vous que vous n'ayez trouvé la bonne stratégie qu'en deuxième mi-temps ?

T.D.: En première période, notre erreur vient surtout du fait de jouer cette touche dans cette partie du terrain, dans notre camp, alors que c'était risqué offensivement. On l'a payé cher. Durant le reste du match, on a continué à jouer, ça c'est positif. Même on a clairement pêché en première mi-temps dans les zones de rucks. C'est le point fort irlandais, on le savait. Mais on a eu besoin de temps pour se jauger et appréhender les décisions de l'arbitre. Après, sur l'investissement et le plan de jeu, on n'a pas à s'en vouloir.

Vous avez vécu trois entames difficiles successives dans le Tournoi. Pourquoi ?

T.D. : Les formes de ces entames ratées se traduisent de façons différentes sur le terrain sur ces trois matchs. C'est vraiment un de nos points faibles. On essaye de chercher une solution depuis un certain temps pour y remédier. Aujourd'hui, on n'a pas trouvé. Mais la nécessité de mieux commencer existe car notre entame nous coute la partie contre l'Irlande. Pour la suite du tournoi, on doit soigner cette dimension.