L'Angleterre s'en sort bien

Par Rugbyrama
  • Brad Barritt - 04.02.2012 - Angleterre
    Brad Barritt - 04.02.2012 - Angleterre
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Les Anglais ont vraiment souffert ce samedi pour s'imposer en Ecosse (13-6) pour le compte de la première journée du Tournoi des 6 nations. Privé de munitions, le XV de la Rose a passé son temps à défendre face à des Ecossais séduisants dans le jeu mais en manque flagrant de réalisme.

"Peu importe la manière, seule la victoire est belle", entend-on souvent aux abords des stades du monde entier. Cette maxime sied parfaitement à cette Angleterre millésime 2012 qui, à défaut de séduire, a remporté le premier succès de sa nouvelle ère. Une victoire acquise dans la souffrance, et grâce à une défense intraitable et à un opportunisme bienvenu. Pour le reste, pas grand chose à signaler. En quête de repères offensifs, l’Angleterre s’est contentée de défendre et de contenir, tant bien que mal, les innombrables assauts écossais.

Innombrables, le mot n’est pas trop fort. Comme toujours, les Écossais ont proposé un jeu audacieux, fait de mouvement, alimenté par une orgie de passes et, comme toujours, ils ont payé la note amère de ce jeu trop entreprenant. En décuplant tant d’efforts à remonter les ballons à la main, les hommes d’Andy Robinson n’ont pas gardé les réserves nécessaires pour ne pas trembler dans le dernier geste. Symboles de ces échecs: le deuxième ligne Richie Gray et les troisième ligne Ross Rennie de David Denton (élu homme du match), tous admirables de courage et auteurs d’incroyables percées sabre au clair au milieu de la défense anglaise. Las, ces exploits sont demeurés inutiles, tous à cause de la dernière passe mal assurée, ou d’un soutien trop exténué pour se proposer à hauteur.

La force de caractère des Anglais

Alors, que retenir de cette rencontre côté anglais ? Tout d’abord la défense. Même s’ils ont été régulièrement transpercés, les Anglais n’ont pas encaissé d’essai. Solide dernier rempart, le survivant du Mondial néo-zélandais Ben Foden n’a pas tremblé. Louons également la belle force de caractère de la jeune garde anglaise qui n’a jamais perdu les pédales dans une rencontre où ils furent outrageusement dominés dans l’occupation du terrain, avec un buteur en dessous de la moyenne (2/5 pour Owen Farrell), le tout au milieu d’un Murrayfield chauffé à blanc qui a chanté comme un seul homme.

On peut toutefois se demander ce qu’il serait advenu si Dan Parks n’avait pas mis cette seconde de trop pour taper son coup de pied... une seconde qui permit à son homologue, le revenant Charlie Hodgson de le contrer pour marquer le seul essai de la rencontre en tout début de seconde période. Après ce coup de tonnerre qui donna pour la première fois l’avantage aux Anglais, la révolte écossaise fut terrible. Mais aussi improductive. Qu’importe, vous rétorquera sûrement le sélectionneur Stuart Lancaster, seule la victoire est belle. Reste à voir comment cette jeune Angleterre se comportera face à une équipe plus réaliste.

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