Parra : "Accepter les critiques"

Et si la déculotté reçue face à l'Australie au mois de novembre était le point de départ d'une nouvelle aventure ? Et si elle avait permis de laisser éclater des tensions sous-jacentes depuis plusieurs mois ? Une descente aux enfers comme acte fondateur. Les Bleus veulent tous y croire et le demi de mêlée Morgan Parra en premier. Les discussions et les débats qui ont suivi la tornade australienne ont permis aux joueurs de Marc Lièvremont de parler sans retenue. "Il est important que l'on puisse se dire les choses. Nous en avons parlé et le principe est d'accepter les critiques. Qu'elles soient dites en sachant que personne ne se vexera. C'est la meilleure façon pour faire avancer le groupe".

"Le groupe a retrouvé le sourire"

Chacun doit trouver sa place au sein du quinze de France. Ce serait le meilleur moyen de faire taire les rumeurs sur d'éventuels clans chez les Bleus. L'acceptation des critiques et une remise en question étaient obligatoire après deux dernières tournées qui ont fait volé en éclats les certitudes du dernier grand chelem: "Même quand on gagne, il y a des remises en question individuelles importantes à faire. Et encore plus sur un match comme ça où l'on prend 50 points, il y a une grosse remise en question individuelle en premier et collective ensuite." Un travail que tout le monde a effectué selon Morgan Parra car les tensions ont disparu: "Malgré ce qui s'est passé, le groupe a retrouvé le sourire. C'était très important de retrouver du plaisir à travailler ensemble".

Parra sans prétention

Auteur d'une prestation décevante face aux Wallabies, Morgan Parra débute ce Tournoi des 6 Nations avec l'envie de démontrer qu'il mérite sa place. Quasiment dans la peau d'un débutant malgré ses 22 sélections à tout juste 22 ans: "Je n'ai jamais eu la prétention de dire que j'étais installé. Je n'ai jamais la certitude d'être titulaire et je sais que si le Tournoi se passe mal je ne serai pas éternel." Il n'est pas le seul à chercher la rédemption, à vouloir rassurer le sélectionneur au début d'une année 2011 si importante. Des ambitions qu'il faudra gérer face à l'Ecosse: "Le souci serait de vouloir vite se faire pardonner auprès des Français ou de vouloir tout jouer, tenter des choses et se faire contrer." Les Bleus n'auraient vraiment pas besoin de cela.