Sur la voie royale

Par Rugbyrama
  • Andreu France Italie 6 Nations 2010
    Andreu France Italie 6 Nations 2010
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En s'imposant largement contre l'Italie 46 à 20 ce dimanche au Stade de France, les Tricolores se sont ouvert une voie royale vers la victoire finale dans le Tournoi et surtout vers le grand chelem. Auteurs d'un match très complet contre les Transalpins, ils devront se sublimer face à l'Angleterre.

On l’attendait, ils y sont. Après deux ans et demi frappés du sceau de l’irrégularité sous les ordres du trio Lièvremont-NTamack-Retière, les Bleus avaient besoin de se rassurer à 18 mois de la prochaine Coupe du monde. Ils sont désormais à une marche de l’objectif à demi-avoué cette année dans le Tournoi des 6 Nations, à savoir le grand chelem. Certes, le succès face à l’Italie n’a rien d’une surprise en soi… Mais encore fallait-il valider les trois premières victoires dans la compétition pour s’offrir une finale contre l’Angleterre, dans une semaine, au Stade de France. Au-delà, après la prestation inachevée de Cardiff lors de la victoire face au pays de Galles, le staff français n’avait eu de cesse de réclamer à ses troupes de produire du jeu durant la semaine. En ce sens, les consignes ont été respectées. Les Bleus se sont montrés ambitieux 80 minutes durant… Livrant, outre une prestation aboutie, un festival offensif au public de l’enceinte dyonisienne.

L’adage est connu : pour se rendre un match facile, mieux vaut soigner l’entrée. Les joueurs français l’avaient répété pendant les jours précédant la rencontre. Ils se sont donc exécutés. Dès les premières minutes, les hommes du sélectionneur Marc Lièvremont se montraient dominateurs dans tous les compartiments du jeu. Territorialement, dans l’occupation du terrain au pied, dans la possession, dans les impacts, en touche… Il n’y avait qu’en mêlée fermée que les Italiens rivalisaient. Des Transalpins constamment sous pression, et fébriles en défense malgré la bonne tenue des troupes de Nick Mallett depuis le début de la compétition dans ce secteur. Imanol Harinordoquy était le premier à passer la ligne d’en-but adverse, dès la 6e minute, après un remarquable travail et une offrande de Morgan Parra (7-0). Emmenés notamment par un Clément Poitrenaud déchaîné, les Bleus multipliaient les assauts.

Premiers essais pour Andreu et Lapandry

L’occasion pour certains de briller à la veille de l’annonce du groupe pour affronter le XV de la Rose. C’était le cas de David Marty, titularisé au centre de l’attaque à la place de Mathieu Bastareaud. Le Catalan inscrivait d’ailleurs un doublé avant la pause (17e et 25e). Au moment de regagner les vestiaires, les Bleus avaient fait le break (22-3). Et l’ailier de Castres, Marc Andreu, pour sa première présence dans le XV de départ français, se mettait également en évidence. Particulièrement en jambes en première période, il ouvrait son compteur d’essais personnel en équipe de France à la 51e minute. Avant de transpercer une nouvelle fois la défense italienne et servir à hauteur Yannick Jauzion (58e) dans les 22 mètres adverses pour l’essai du centre toulousain. Sept minutes plus tard, le troisième ligne de Clermont, Alexandre Lapandry clôturait le festival offensif français. Son premier essai international à lui aussi.

A l’entame du dernier quart d’heure, tous les remplaçants tricolores (à l’exception de Mathieu Bastareaud) avaient fait leur entrée sur la pelouse du Stade de France. Ce qui peut en partie expliquer la baisse de régime des protagonistes locaux. Les visiteurs en profitaient pour sauver l’honneur. Après les coups de pied réussis par Mirco Bergamasco (36e et 45e), ils passaient à deux reprises la ligne d’en-but française. D’abord par l’intermédiaire de Carlo Del Fava (68e). Puis par celle de Pablo Canavosio (73e), après une belle inspiration individuelle du demi de mêlée transalpin. Deux essais tardifs qui, à défaut de relancer l’intérêt de la rencontre, leur permettaient d’éviter le naufrage. A présent, seuls les Irlandais peuvent empêcher les Français de remporter le Tournoi. Pour cela, il faudrait un véritable cataclysme (au goal-average, les Bleus ont 50 points d’avance !). Mais le vrai objectif, c’est le grand chelem… Et maintenant, on peut en parler !

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