Pas de peur bleue

Par Rugbyrama
  • Mike Tindall Angleterre France 2009
    Mike Tindall Angleterre France 2009
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Martin Johnson a effectué de nombreux changements au sein du quinze de départ anglais pour affronter la France ce samedi au Stade de France. Pas de quoi troubler la quiétude qui régnait cette semaine à Marcoussis même si les Bleus ont consulté cette composition avec intérêt.

Du côté de Londres, anciens joueurs, médias et supporters du quinze de la Rose attendaient des changements de la part d'un Martin Johnson coincé dans les cordes après une nouvelle contre performance en Ecosse (match nul). Pour le déplacement à Paris, l'ancien deuxième ligne a donc décidé un coup de poker, sachant qu'un succès suffirait à étouffer les critiques pendant quelques semaines. Une composition que les Français, reclus dans un CNR de Marcoussis bien calme, ont eux aussi étudiée avec attention. La présence sur le banc de l'ouvreur de Toulon Jonny Wilkinson a longuement était discutée. "Nous avons pris connaissance de la composition des Anglais avec intérêt", soulignait ainsi Marc Lièvremont, "je suis un petit peu surpris. J'attendais Wilkinson ou disponible et titulaire ou forfait et pas dans les vingt-deux. Mais l'an passé, il n'était pas là et c'étaitToby Flood à l'ouverture et cela ne nous a pas empêchés d'en prendre trente. Si le match est serré, Wilkinson peut être déterminant en entrant en cours de jeu."

L'ouvreur du Leicester n'est donc pas une découverte pour les Français et notamment pour Morgan Parra qui l'a déjà croisé à deux reprises cette saison en Coupe d'Europe avec Clermont : "C'est un très bon animateur, capable d'attaquer la ligne ou de parfaitement faire jouer autour de lui. C'est un poison. Avec Wilkinson, les Anglais auraient certainement plus joué au pied alors que maintenant nous pouvons nous attendre à une équipe qui va tenter, qui va chercher à jouer car elle n'a plus rien à perdre. Flood va jouer plus loin de la ligne d'avantage et il ne faudra pas se jeter sur lui sans réfléchir. Le risque serait de déséquilibrer notre défense."

Lièvremont : "J'apprécie plus le jeu de Tait"

Les Bleus savent donc qu'ils devront s'adapter à cette réorganisation anglaise et c'est certainement la présence de Mike Tindall au centre qui a le plus intrigué les Tricolores, même si Marc Lièvremont ne s'est pas montré surpris : "On s'attendait au retour de Mike Tindall pour muscler le milieu du terrain même si personnellement j'apprécie plus le jeu de Mathew Tait. Avec les retours de Tindall au centre et de Shaw en deuxième ligne, les Anglais annoncent clairement la couleur." Même constat pour Clément Poitrenaud, qui préférait passer outre les titularisations de Ben Foden et Chris Ashton pour se concentrer sur le revenant : "Le cas qui m'interpelle le plus est celui de Mike Tindall. En le titularisant au centre, les Anglais ont clairement mis l'accent sur le combat. Et comme ils sont déjà toujours impressionnants dans l'agressivité..." Pas de quoi néanmoins faire trembler Williams Servat : "Avec cette composition d'équipe, on s'attend à un jeu qui va ressembler à du rugby à 13. Nous savions qu'ils ne venaient pas à Paris en vacances, et cela nous conforte dans nos idées." Moins de nouveauté pour le talonneur toulousain puisque Martin Johnson n'a effectué que deux remplacements au sein de son huit de devant : "On s'attendait au retour du deuxième ligne Simon Shaw, la pierre angulaire du pack angulaire et leur troisième ligne sera pénible et expérimentée."

Foden et Ashton "dans le moule"

Enfin, les titularisations de l'arrière de Northampton Ben Foden à la place de Delon Armitage et du meilleur marqueur d'essais du championnat anglais Chris Ashton au détriment d'Ugo Moyne n'ont pas fait trembler les murs du CNR. Marc Lièvremont jugeant que les recalés (Armitage et Moyne) avaient les mêmes qualités que les promus. "DelonArmitage est aussi un très bon relanceur", commençait le sélectionneur pour mieux expliquer que ces deux remplacements ne changeaient rien pour le quinze de France : "Ce sont des joueurs qui s'intègrent parfaitement dans le moule de la ligne de trois-quarts anglaise. Les Anglais ont toujours joué le même rugby. On ne s'attend pas à être surpris même si on connaît peu Ashton. On va essayer de trouver des images de lui mais nous savons que c'est un ancien treiziste." A défaut d'images, le sélectionneur pourra se rabattre sur ses statistiques : une moyenne d'un essai par match depuis qu'il joue au rugby à quinze et il compte déjà 19 réalisations en 25 matchs.

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