Parra, patron en devenir

Par Rugbyrama
  • Morgan PARRA France Italie 6 Nations 2010
    Morgan PARRA France Italie 6 Nations 2010
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En 2008, il fêtait sa première titularisation chez les Bleus face à l'Angleterre. Deux ans plus tard, au moment de retrouver les Anglais avec le grand chelem en perspective, le demi de mêlée de Clermont est en passe de s'imposer comme un véritable patron.

"Il a su s'imposer malgré une très forte concurrence". Le capitaine des Bleus Thierry Dusautoir a ainsi reconnu que le poste de demi de mêlée avait certainement trouvé son propriétaire en équipe de France. Le Clermontois Morgan Parra, qui va fêter seulement sa 17e sélection, a fait oublier sa jeunesse (21 ans) et sa timidité des débuts pour faire parler son talent naturel et sa capacité d'aboyeur. "Il a acquis beaucoup d'expérience en équipe de France mais aussi grâce aux matchs de Coupe d'Europe qu'il peut jouer depuis qu'il a changé de club", poursuit le flanker toulousain, "Nous savons que nous pouvons compter sur son jeu au pied, aussi bien de déplacement que dans ses tentatives de but. Match après match, sa conduite du jeu s'améliore mais il est évident que sa progression n'est pas encore terminée."

En revanche, il est certain que son aura auprès du huit de devant a considérablement changé. Il est maintenant écouté et respecté par ses avants : "J'ai beaucoup appris auprès de MickaëlForest et de Jean-Baptiste Elissalde. Je les voyais tous les deux passer beaucoup de temps avec les avants en dehors des séances d'entraînements. Il m'ont montré comment créer une complicité, un lien avec eux."Un trait d'union que Morgan Parra a semble-t-il trouvé car "ses gros" lui préparent en secret une petite surprise en cas de Grand Chelem ce samedi soir face aux Anglais.

"On évite de réciter"

Il a acquis un nouveau statut au sein du quinze de France alors que son début de saison laissait place au doute : "Je me suis trompé en arrivant à Clermont. Je me suis vu trop beau alors qu'il fallait que je m'intègre dans un groupe déjà en place. J'ai vécu deux mois difficiles mais je crois qu'ils m'ont fait passer un cap." Toujours ce souci d'aller maintenant vers les autres et d'oublier cet "enfant roi que j'étais à Bourgoin." Enfin l'envie de s'impliquer dans le collectif, de faire partie prenante de l'aventure. "En équipe de France, je suis aujourd'hui beaucoup moins fébrile que par le passé. Avant, je subissais les choses et maintenant, je profite plus de l'instant." Au point que le staff technique tricolore a décidé de laisser les clés du jeu à sa jeune charnière. "C'est quelque chose dont je n'avais pas l'habitude à Bourgoin mais je le fais avec Brock James depuis que je suis à Clermont. En équipe de France, les entraîneurs me permettent d'avoir une certaine liberté sur le jeu en concertation avec François Trinh-Duc, YannickJauzion et ImanolHarinordoquy. Cette responsabilité nous a permis de mieux nous imprégner du projet de jeu. Contrairement à avant, aujourd'hui, nous évitons de réciter bêtement un plan de jeu. Nous prenons en compte la situation et nous essayons de trouver une solution. Pour l'instant, cela nous réussit plutôt bien mais nous allons sûrement nous tromper un jour." En espérant que ce ne soit pas ce samedi face à l'Angleterre. "Un match auquel je pense tout le temps mais c'est un bon stress qui va me permettre de me surpasser." Et du haut de ses 21 ans, il pourra ainsi mieux transcender et guider ses avants.

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