Palisson, acte 2

Par Rugbyrama
  • Alexis PALISSON France Irlande 6 Nations 2010
    Alexis PALISSON France Irlande 6 Nations 2010
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Victime d'un mauvais geste du talonneur irlandais Jerry Flannery, le Briviste Alexis Palisson avait dû quitter le terrain sur blessure, après un début de rencontre pourtant réussi contre le XV du Trèfle. Une nouvelle chance lui est offerte face au pays de Galles, vendredi à Cardiff.

Et si l'heure d'Alexis Palisson sonnait enfin ? Déjà titulaire face à l'Irlande, sur l'aile gauche du XV de France, le feu-follet de Brive est reconduit pour le déplacement au Pays de Galles. Une belle satisfaction pour le joueur, le seul Bleu à ne pas avoir disputé la moindre minute cet été en tournée et qui ne faisait plus partie du groupe cet automne. Néanmoins, ses performances en club, où il est désormais installé à l'arrière, ont vite réveillé l'intérêt du staff tricolore. Aujourd'hui, Palisson se pose même comme un premier choix, devant Cédric Heymans, Aurélien Rougerie ou Julien Malzieu.

Lors de son retour contre le XV du Trèfle, le Briviste n'a pas été verni. Après vingt minutes de haut niveau, au cours desquelles il laisse parler ses jambes de feu et, plus surprenant, son appétit défensif, il est victime d'un "attentat" de Jerry Flannery, le talonneur irlandais, qui lui assène un croche-pied détestable. "Cela a été dur parce que j'étais bien entré dans le match, dit-il. J'avais réussi cette bonne relance en début de rencontre. C'est le genre de choses qui me procure des montées d'adrénaline et me permet ensuite de jouer relâché. J'ai été surtout déçu qu'on ne puisse pas me juger et de ne pas savoir moi-même si je suis capable de tenir ce rythme pendant 80 minutes." De quoi en vouloir à Flannery ? "Il s'est expliqué, il s'est excusé par message, il a essayé de m'appeler, révèle Palisson. Il a été très correct. C'est un réflexe stupide, il m'a dit qu'il ne savait pas ce qui lui était passé par la tête. Cela aurait pu être plus grave..."

"Après la tournée, cet été, je me suis posé des questions"

Le Briviste a tourné la page. Et veut saisir la nouvelle chance qui lui est accordée. "Cela bouge dans le groupe à l'arrière et aux ailes, lance-t-il. Il y a beaucoup de joueurs de haut niveau. Au premier rassemblement, je suis arrivé comme remplaçant. Et je sais qu'il me reste du boulot à accomplir pour être indiscutable. Après la tournée, cet été, je me suis posé des questions. La leçon, c'est qu'il faut continuer à bosser et ça finit par payer. J'en ai la preuve aujourd'hui. Je savais ce que j'avais à travailler : mon physique, mon jeu au pied, ma défense, et puis le fait de savoir passer d'un match à l'autre en étant soit arrière, soit ailier". Précisément cette polyvalence sur laquelle compte Marc Lièvremont. "Le fait que je connaisse le poste d'arrière peut apporter des solutions à Clément (Poitrenaud), ajoute Palisson. Si le besoin existe, je l'appuierai par mon pied, par ma disponibilité sur les relances".

Altruiste, le Briviste, mais aussi bien décidé à se mettre en valeur dans le collectif tricolore : "A ce niveau, à l'aile, il faut se proposer dans la ligne, ne pas rester campé en bout de ligne, peser sur la défense, sinon, on ne sert à rien", assure-t-il. A cet égard, Palisson ne cache pas son admiration pour l'autre lutin qui foulera le pelouse du Millennium Stadium, vendredi soir : Shane Williams. "C'est le genre de joueur qui rassure, qui prouve, comme l'avait fait aussi Christophe Dominici, que le rugby est ouvert à tout le monde". Saura-t-il se montrer aussi décisif que l'ailier des Ospreys ? Lui, en tout cas, a désormais soif de réussir.

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