Le "vert" à moitié vide

Par Rugbyrama
  • France Irlande 2010
    France Irlande 2010
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Les Irlandais sont tombés de haut samedi soir lors de leur défaite face à la France (10-33). Dominés dans quasiment tous les secteurs du jeu, ils ont subi un sacré coup d'arrêt après leur série de douze matchs sans défaite. Ils doivent encaisser avant un déplacement en Angleterre dans quinze jours.

"Il n'y avait pas grand chose à faire." Cette déclaration de Declan Kidney samedi soir dans les couloirs du stade de France sonne comme un terrible aveu d'impuissance. L'Irlande, qui n'avait plus perdu depuis quinze mois, qui s'était offert les champions du monde sud-africains, qui s'était mise à rêver d'un deuxième sacre consécutif dans le Tournoi, a connu un réveil pour le moins brutal. "Retour à la réalité, coup de pied au cul, vous pouvez appeler ce résultat comme vous voudrez", répond sans détour le centre Gordon d'Arcy aux journalistes Quant à son capitaine, Brian O'Driscoll, il ne cherche pas d'excuses lui non plus : "On n'avait pas ressenti cette déception depuis plus d'un an. De temps en temps, la réalité vous rattrape. Mais ce genre de défaites vous permet de remettre les pieds sur terre."

Le XV du Trèfle n'a pas seulement remis les pieds sur terre, il a carrément mangé la poussière oserait-on dire. "Les Français nous ont dominé sur chaque impact, reconnaît le demi de mêlée Tomas O'Leary. Ce qui m'a impressionné, c'est leur organisation en attaque. Ils ont marqué des essais très propres, de manière presque chirurgicale. Leur densité physique m'a impressionné également." Les avants tricolores ont en effet marqué le coup, balayant un pack irlandais faisant pourtant partie des meilleurs du monde.

O'Leary : "Capables de réagir"

Et face à la défense très performante des Français, les Diables verts n'ont jamais su trouver de solution, même pas pendant le premier quart d'heure, qu'ils avaient pourtant largement dominé. "Quand une équipe vous bat par trois (essais) à un, c'est qu'elle est la plus forte. Il faut donc lui rendre hommage, avoue Declan Kidney. C'était très difficile. On a beaucoup attaqué le ballon. On aurait pu essayer de jouer un peu plus, mais les Français étaient très bien en place tactiquement. Si on avait tapé au pied, on aurait rendu le ballon."

Le réveil est brutal donc. Carrément fatal ? Brian O'Driscoll assure que non : "Bien entendu, ce n'est pas la fin d'un cycle." O'Leary confirme : "C'est un coup d'arrêt, il faut l'avouer, mais on n'a pas le droit de s'apitoyer sur notre sort. Il faut apprendre de cette défaite, l'analyser à la vidéo et voir ce qu'on peut améliorer. Nous sommes capables de réagir et de battre l'Angleterre." Les toujours champions d'Europe seront attendus à Twickenham. Ils ont quinze jours pour se remettre de leur déception. Tout n'est finalement qu'une histoire de verre à moitié plein ou à moitié vide…

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