Johnson : "La France est sous pression"

Par Rugbyrama
  • Martin JOHNSON Angleterre
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Le sélectionneur anglais Martin Johnson, dont l'équipe n'a plus rien à espérer dans ce Tournoi des 6 Nations, a appelé ses joueurs à réagir et à "faire face" pour briller enfin lors de l'ultime journée ce samedi, "dans la lumière du Stade de France". Le but : priver les Bleus du grand chelem.

L'événement le plus notable de votre semaine est la désignation de l'ouvreur JonnyWilkinson sur le banc. Est-ce le début de la fin ?

Martin JOHNSON : Jonny reste un joueur de classe mondiale. Si je pensais qu'il est en déclin, je ne l'aurais pas retenu lors de nos sept derniers matchs. Il n'y a pas beaucoup de joueurs dans le monde qui peuvent passer un drop comme celui qu'il a mis dans les dix dernières minutes contre l'Irlande. Jonny a pris des coups contre l'Ecosse. Je sais qu'il est déçu de ne pas être titulaire, mais c'est un joueur d'équipe. Les remplaçants joueront le dernier quart d'heure, le plus important. Nous avons besoin d'avoir au moins deux joueurs à chaque poste et nous aurions été contents de titulariser Toby (Flood) à chaque match. Depuis deux ans, c'est un habitué de la sélection. Il est en train de devenir un cadre. A 18 mois de la Coupe du monde, il a besoin de jouer à ce poste. Comme Jonny.

Pouvez-vous commenter les inclusions du centre Mike Tindall, de l'arrière Ben Foden et de l'ailer Chris Ashton ?

M.J. : Titulariser Mike au centre a été une décision difficile à prendre vis à vis de Taitsy (ndlr: Mathew Tait) qui s'en est plutôt pas mal tiré. Mais Mike va nous apporter sa présence physique. Ben est dans une telle forme que nous l'avons inclus. Delon (ndlr: Armitage) n'a pas aussi bien joué qu'il le peut. C'est une chance pour Ben. Quant à Chris Ashton, ses performances en club parlent pour lui.

La France part grandissime favorite de cette rencontre...

M.J. : La France est sous pression. Elle veut le Grand Chelem. Elle est l'équipe en forme du moment et veut finir le travail. Mais notre motivation ne sera pas tant de les arrêter que de montrer la fierté que nous ressentons à chaque fois que nous jouons. C'est un match immense pour l'Angleterre, c'est un immense défi d'aller à Paris. Mais nous avons hâte d'y être confrontés. Pour nous, il est temps de faire face. J'ai dit aux garçons qui ne sont jamais allés à Paris que le rugby, le grand, c'est ça: être dans la lumière du Stade de France.

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