La France meilleure élève

Par Rugbyrama
  • Imanol HARINORDOQUY William SERVAT France Irlande 6 Nations 2010
    Imanol HARINORDOQUY William SERVAT France Irlande 6 Nations 2010
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La deuxième journée du Tournoi des 6 Nations a été beaucoup plus excitante que la première. Entre un pays de Galles-Ecosse et un Italie-Angleterre au suspense insoutenable et la nette victoire de la France contre les "grands chelemards" irlandais, les surprises n'ont pas manqué. Le point.

. La France bien placée

Certes, les Bleus partagent leur première place avec l'Angleterre. Mais ils sont leaders au goal average et, au sortir de cette deuxième journée, ce sont eux qui ont marqué les esprits. Larges vainqueurs de l'Irlande (33-10) pourtant invaincue depuis douze matchs, ils ont sûrement livré samedi leur meilleure prestation sous l'ère Lièvremont et impressionné beaucoup de monde. Enormes devant, menés par une charnière enfin à l'aise et supersoniques derrière, ils ont rassuré après la timide victoire inaugurale en Ecosse. A confirmer au pays de Galles dans quinze jours pour tenir "l'objectif grand chelem" dont parlait Mathieu Bastareaud après le match. Pour cela, il faudra garder la tête froide, comme le confirme l'ailier Vincent Clerc : "Pour la victoire dans le Tournoi, c'est trop tôt pour savoir. Le pays de Galles a battu l'Ecosse à la dernière minute, il y a l'équipe d'Angleterre... On en saura plus après notre match au pays de Galles".

. Angleterre et pays de Galles : Le flou persiste

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ni les Anglais, ni les Gallois n'ont convaincu ce week-end. Menés de dix points à la 77e minute sur leur terrain, les hommes de Warren Gatland semblaient promis à l'humiliation suprême avant de marquer deux essais et une pénalité en cinq minutes. Ils se sont finalement imposés 31-24. C'est ce que préférait retenir leur sélectionneur après la rencontre : "On a essayé d'envoyer du jeu. Défensivement, cela a été une de nos pires performances depuis longtemps et comme la semaine passée, on a eu du mal à rentrer dans le match. Mais les gars n'ont pas lâché."

Les Anglais, largement favoris à Rome, ont déçu eux aussi. Gênés toute la partie par des Italiens courageux et très rugueux devant, ils ont eu toutes les peines du monde à mettre en place leur jeu. Une faillite symbolisée par l'inhabituel manque de réussite de leur buteur Jonny Wilkinson, auteur d'un médiocre 3/6 dans les coups de pied. Au final, ils ont assuré l'essentiel en s'imposant 17-12 mais ils devront élever leur niveau de jeu pour venir à bout d'Irlandais revanchards dans deux semaines à Twickenham.

. L'Ecosse et l'Italie peuvent avoir des regrets

"Je n'ai jamais ressenti ce que je ressens après ce match. Mais les sentiments restent mêlés. Je crois que les Ecossais peuvent être fiers de leur équipe". Le sélectionneur de l'Ecosse Andy Robinson peinait à exprimer ses sentiments après l'hallucinante défaite des siens au Millennium Stadium samedi. Alors qu'ils menaient de dix points à la 77e et qu'ils avaient dominé la rencontre, ses joueurs ont lâché dans les toutes dernières secondes pour finalement s'incliner 24-31. Un crève-cœur. Le rêve a d'ailleurs complètement viré au cauchemar puisque, outre la défaite, les Ecossais ont eu très peur pour leur ailier Thom Evans, blessé au cou et opéré en urgence dans la nuit, ainsi que pour leur arrière Chris Paterson, victime d'une grosse contusion au rein droit à l'occasion de sa 100e cape.

A Rome aussi, les regrets étaient nombreux. Défaits seulement 12-17 par l'Angleterre sur leur terrain, les Italiens ne sont pas passés loin de leur première victoire contre le XV de la Rose. Pour la première fois de leur histoire, ils n'étaient pas menés à la pause (6-6). Ils empêchaient intelligemment les Anglais de mettre en place leur jeu mais un essai de Tait et un carton jaune de Castrogiovanni sonnaient le glas de leurs espérances. Toutefois, ils ont engrangé de la confiance avant de recevoir l'Ecosse le 27 février.

. L'Irlande déchue

"Retour à la réalité, coup de pied au cul, appelez cela comme vous voulez"… Le centre du Leinster Gordon d'Arcy ne mâchait pas ses mots dans les couloirs du Stade de France après la large défaite contre les Bleus (10-33). Les Irlandais, qui n'avaient plus perdu depuis novembre 2008, sont tombés de leur piédestal samedi à Paris. Dominés dans tous les secteurs de jeu (sauf la touche), ils ont notamment été surclassés devant. Humiliation suprême pour le Trèfle et son paquet d'avants si réputé… La chute est dure donc et les espoirs de nouveau Grand chelem sont envolés, mais il va vite falloir se remobiliser. Car c'est l'Angleterre que les Diables verts devront affronter dans quinze jours à Twickenham. Leur capitaine Brian O'Driscoll est persuadé que ses coéquipiers vont réagir : "Bien entendu, ce n'est pas la fin d'un cycle. Mais cette grosse déception, on ne l'avait pas ressentie depuis plus d'un an. De temps en temps, la réalité vous rattrape. Ce genre de défaite permet de remettre les pieds sur terre".

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