Italie : Une pression… Quelle pression ?

Par Rugbyrama
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Victorieux de l'Ecosse (16-12) lors de la 3e journée du Tournoi, l'Italie a déjà rempli son contrat. Et donc atteint ses objecifs initiaux. Alors, au moment de se rendre au Stade de France pour affronter des Bleus en conquête de Grand chelem, les Transalpins n'ont pas vraiment d'obligation de

Petit retour quelques semaines en arrière du côté de Rome : "Nous n’avons gagné que six matchs du Tournoi depuis 2000. Pour l’Italie, le succès signifie donc être compétitifs face aux grandes nations de ce jeu. Nous voulons seulement éviter de prendre soixante-dix points face aux meilleurs… " La déclaration, aussi étonnante que pessimiste, était signée Nick Mallett, à la veille du début de Tournoi des 6 Nations 2010. Voilà donc quelles étaient officiellement les ambitions transalpines selon le sélectionneur de la Squadra. Résultat quatre semaines et demi plus tard ? Une défaite plus qu’honorable sur le terrain des tenants du titre irlandais (11-29). Puis un court revers face aux Anglais (12-17) à Rome. Avant l’apothéose… Ou en tout cas ce qui y ressemble : la victoire contre l’Ecosse (16-12) il y a presque deux semaines.

Alors, pour le "petit poucet" de la compétition, les objectifs sont d’ores et déjà remplis. Un succès au compteur et toujours pas d’humiliation… Le Tournoi 2010 risque, à leur échelle, d’être une réussite pour les Italiens. Du coup, dans les rangs de la Squadra, tout le monde est unanime : aucune pression particulière au moment de traverser les alpes, pour aller affronter des Bleus invaincus depuis le début de la compétition, dimanche au Stade de France. Le staff italien se réjouit même par avance de ce déplacement. Alessandro Troncon, responsable des trois-quarts, confirme : "Notre équipe est compacte et démontre une grande envie de gagner, comme toujours. Nombreux de nos joueurs évoluent en France, donc il sera intéressant de voir leur envie de bien faire".

L’Italie réussit mieux à Saint-Denis qu’à Rome !

L’envie de bien faire… Car si les Transalpins sont conscients que leurs chances de s’imposer dans l’enceinte dyonisienne sont infimes, ils comptent profiter de leur apparente décontraction pour créer la surprise. Ou du moins rivaliser : "En ce moment, la France est malheureusement la meilleure équipe du monde au niveau du potentiel et dans sa capacité à se déplacer balle en main, explique Troncon. La victoire sur l'Écosse nous a enlevé un peu de pression, mais cela ne signifie pas que nous ne vendrons pas chèrement notre peau." Surtout, les Italiens, habitués parfois à jouer les faire-valoir, savent que les Français, qui n’ont de cesse de le répéter, se méfieront d’eux. Et ils s’en félicitent : "Je pense que mes joueurs seront respectés par leurs adversaires, notamment dans les un contre un".

Au niveau de la stratégie à adopter, Carlo Orlandi, l’entraîneur des avants, a son idée : "Nous devrons tâcher de porter le jeu sur les extérieurs, parce que dans les zones centrales du terrain, en créant de suite des points de rencontre, je suis persuadé qu’ils nous créeraient beaucoup de difficultés". Une statistique peut éventuellement rassurer les troupes transalpines. Certes, elles ont l’habitude de s’incliner largement face aux Bleus… Oui, mais à Rome ! Au Stade de France, elles ont pris la fâcheuse manie d’accrocher leurs adversaires. Jugez plutôt : sur les quatre derniers résultats dans le Tournoi, le score moyen en faveur de la France quand la rencontre a lieu en Italie est 45-5. Alors que quand elle se déroule à Saint-Denis, il est de 31-13. Et au CNR de Marcoussis, les Français n’ont pas manqué de souligner ce paradoxe…

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