Les Anglais sonnent la rébellion

Par Rugbyrama
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Raillés dans leur pays pendant ce Tournoi en demi-teinte, les Anglais ne semblent pas au mieux au moment de venir affronter des Bleus en pleine forme au Stade de France. Une victoire pourrait pourtant sérieusement redorer leur blason. Ils en ont besoin alors ils resserrent les rangs.

Dès le 27 février dernier et la défaite à Twickenham contre l'Irlande (16-20), les Anglais savaient qu'ils ne joueraient pas une "finale" contre les Bleus au Stade de France. Que leur Tournoi était quasiment perdu également. Mais aussi qu'ils n'en avaient pas fini avec les railleries des journalistes, des consultants, des anciens joueurs - bons ou mauvais d'ailleurs -, de leurs supporters, du jardinier de Buckingham Palace et de la planète rugby entière. Coaché par un Johnson "enfermé dans des convictions obsolètes" selon Josh Lewsey et mené par un Wilkinson "has been" d'après l'ancien ouvreur international Stuart Barnes, le XV de la Rose débarque à Paris le moral en berne.

Toute la France se prépare donc à célébrer le neuvième grand chelem de son histoire. Gare toutefois ! Car "les Anglais sont toujours là pour nous barrer la route et nous emmerder". Ces sages propos viennent d'Imanol Harinordoquy, soixante sélections dont dix contre la Rose, marquées par deux demi-finales de Coupe du monde perdues. "Ils vivent un tournoi très difficile et c'est bien ce qui m'inquiète", ajoute le troisième ligne biarrot. David Marty, qui a "encore en travers de la gorge" la défaite en demi-finale du Mondial 2007, abonde dans ce sens. "A la Coupe du monde, ils ne paraissaient pas très bien non plus et ils étaient quand même allés en finale."

Flood : "L'occasion de nous racheter"

Si le match de samedi sera capital, voire historique, pour les Bleus, il ne faut pas croire que les Anglais viendront sans pression. En effet, stopper les irrésistibles Français chez eux alors qu'ils semblaient inarrêtables sur la route du grand chelem leur permettrait de sauver leur Tournoi. Et peut-être même la tête de leur entraîneur Martin Johnson, dont le bilan de huit victoires en dix-huit matchs fait grincer de nombreux dentiers outre-Manche.

"Ce match, ce sera une chance de nous racheter", reconnaît l'ouvreur de Leicester Toby Flood. "Il s'agit d'une semaine importante pour nous. Il faut repartir de l'avant et ramener un bon résultat." Pour se donner du baume au cœur après le nul concédé à Murrayfield samedi (15-15), les Anglais pourront repenser à leur éclatante victoire face aux Bleus l'an dernier à Twickenham (34-10). Ou bien se dire que la France ne les a plus vaincus depuis le Tournoi 2006 (mis à part deux matchs de préparation à la Coupe du monde 2007).

S'ils sont capables d'élever leur niveau de jeu – et si Jonny Wilkinson est en forme -, les hommes de Martin Johnson pourraient faire taire les critiques pendant quelques semaines et gagner leur bataille contre les mauvaises langues et les redresseurs de torts. L'occasion semble idéale en tout cas… Pour cela, il faudra "franchir une étape", affirme le coach. "L'équipe doit trouver un moyen de gagner." Et l'histoire nous a appris que la perfide Albion trouve souvent la solution face au XV de France. A fortiori s'il s'agit de le priver d'un grand chelem… David Marty n'en doute pas : "Ils ont la faculté à être prêts le jour J, c'est impressionnant. Rien que pour nous priver d'un grand chelem, ils vont venir à Paris pour nous battre."

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