Bastareaud : "Il faut avancer"

Par Rugbyrama
  • mathieu bastareaud france 2010
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Le centre du Stade français, Mathieu Bastareaud, a réalisé deux belles prestations depuis son retour dans le groupe France au début du Tournoi. Six mois après l'affaire qui porte désormais son nom, il "se sent bien" malgré la polémique relancée lundi et les blessures qui handicapent le groupe.

L'équipe de France est décimée par les blessures. Comment le groupe le vit-il ?

Mathieu BASTAREAUD. : Cela fait partie du sport. Nous n'avons pas trop de chance mais c'est comme ça. Mardi par exemple, il s'agissait d'un plaquage malheureux lors de l'opposition contre les Moins de 20. C'est embêtant, c'est sûr, mais on est à quelques heures du match et nous n'avons pas le choix, il faut avancer.

De quelle manière cela touche-t-il le groupe ? Cela vous soude-t-il un peu plus ou au contraire cela affecte-t-il votre moral ?

M.B. : Forcément, ce n'est pas la joie quand on voit un copain partir sur blessure. Malheureusement, on ne peut pas s'arrêter à ça. Il faut immédiatement se reconcentrer sur le match. C'est une partie très importante qui nous attend ce vendredi. Même s'il y a eu des blessés et des joueurs qui sont arrivés en cours de Tournoi, on se connaît tous plus ou moins. Il n'y a pas de souci particulier à se faire. Il faut communiquer, se parler, et ça devrait aller.

Si les avants gallois sont eux aussi très touchés par les blessures, la ligne d'arrières en revanche sera au complet. Que cela vous inspire-t-il ?

M.B. : C'est l'équipe du pays de Galles, tout simplement. Nous connaissons sa valeur. Tout le monde parle de sa ligne de trois-quarts mais devant, ce sera très "épais" également. Il va falloir se méfier. Nous savons qu'ils ont alourdi leur pack et qu'ils vont forcément essayer de nous contrer devant. Ce sera un très beau match.

Ils possèdent notamment un centre très perforant en la personne de Jamie Roberts. Vous l'aviez déjà affronté l'an dernier. Qu'en pensez-vous ?

M.B. : C'est un très bon joueur. Je n'ai pas pour habitude de regarder les matchs de rugby mais, d'après ce que j'ai pu voir à la vidéo, il avance et il fait jouer autour de lui. Il fait partie des joueurs les plus solides de l'équipe.

Vous allez jouer votre cinquième match aux côtés de YannickJauzion, le troisième d'affilée. Les choses sont-elles de plus en plus faciles entre vous maintenant ?

M.B. : Les deux premiers matchs du Tournoi se sont bien passés et nous allons essayer de rester sur cette dynamique. On commence à se connaître, j'apprends à caler mes courses par rapport aux siennes. Il aime attaquer la ligne et je le suis. Nous échangeons beaucoup, notamment en défense, sur les courses en attaque et ce genre de choses. Yannick, c'est le "sage", je l'écoute forcément. Il a beaucoup plus d'expérience que moi. Je suis très honoré de jouer avec lui.

Pensez-vous que le match à Cardiff sera plus difficile que celui contre l'Irlande ?

M.B. : Je le crois, largement même. Ça a été une sacrée partie contre l'Irlande mais là, il s'agira d'un contexte particulier. Ce sera au Millennium, les Gallois ont été pas mal bougés, critiqués, ils ont fait deux premiers matchs décevants. Il va encore falloir hausser notre niveau de jeu. Lors de nos deux premières sorties, nous avons montré que nous sommes capables de faire de belles choses. Chaque match est un match piège maintenant. Plus nous gagnons, plus nous sommes attendus et plus dure sera la chute.

Avez-vous déjà été au Millennium ?

M.B. : Je suis allé voir Galles-France il y a deux ans, avec les Moins de 20 ans. C'est un beau stade, il y a une belle ambiance. C'était l'année du Grand chelem et on s'était fait chambrer par les supporters gallois.

Venons-en à la polémique sur "l'affaire Bastareaud" relancée lundi après une question posée à Marc Lièvremont sur l'absence de Louis Picamoles. Quelle est votre réaction à cela ?

M.B. : Je n'ai rien à dire là-dessus. On va en reparler pendant dix ans. Si ça les amuse, qu'ils en reparlent.

Cela ne vous a-t-il pas perturbé ?

M.B. : Pas du tout. On me l'a rapporté mardi. Forcément, ça saoûle un peu mais bon. Je n'ai rien à dire de plus. Tant que ça peut les faire parler, qu'ils parlent. Je n'ai pas lu la presse, on me l'a juste raconté. Voilà tout.

Comment vous sentez-vous au sein du groupe ?

M.B. : Je me sens très bien. Pourvu que ça continue.

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