Papé : "A Cardiff, ce doit être la bonne !"

Par Rugbyrama
  • Pascal PAPE France Ecosse 6 Nations
    Pascal PAPE France Ecosse 6 Nations
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Le deuxième ligne du Stade français Pascal Papé a retrouvé une place de titulaire au sein du quinze de France depuis le début du Tournoi des 6 nations. Il espère maintenant permettre aux Bleus de signer un troisième succès consécutif, ce qui n'est jamais arrivé sous l'ère Lièvremont.

Si l’on vous évoque l’année 2004, cela vous ravive-t-il quelques souvenirs ?

Pascal PAPE: Non (rires). Si, bien sûr. C’est l’année où j’ai démarré en équipe de France, dans le cadre du Tournoi, avec à la clé un Grand Chelem. C’est drôle d’y penser parce qu’avec le recul, je n’ai pas le sentiment d’avoir savouré l’événement. Je n’avais pas conscience de vivre quelque chose qui n’arrive que rarement dans une carrière. Il faut croire que cela ne se réalise qu’avec les années...

En 2004 à Cardiff, le XV de France avait parfaitement maîtrisé son événement. L’équipe d’aujourd’hui, qui n'est jamais parvenue à enchaîner trois victoires de rang, est-elle capable de maîtriser aussi bien son élément ?

P. P.: En 2004, nous avions des joueurs d’expérience qui cohabitaient avec des petits jeunes. L’amalgame entre les générations était bon, et je crois qu’il existe également aujourd’hui. L’équipe actuelle est à la fois jeune et expérimentée. C'est vrai depuis que Marc Lièvremont a pris les commandes du XV de France, nous n’avons jamais enchaîné trois victoires. Cela n’est pas anodin, et nous devrons nous en servir comme source de motivation. Il nous reste des étapes à franchir, cela en est une. Et cette fois doit être la bonne !

Pour la première fois, le XV de France va bénéficier de conditions idéales pour préparer un rendez-vous. Cela peut constituer une pression supplémentaire, dans le sens où l’échec ne vous sera pas pardonné...

P. P.: Nous, joueurs, sommes un peu dans une bulle. Mais si l’on prend un peu de recul, le fait de contraindre nos clubs à se passer de nous pour cette journée de Top 14 est un signe fort qu’ont envoyé nos dirigeants. C’est dommage pour nos clubs, qui ont disputé en outre des rencontres des importantes. Nous sommes déçus de ne pas avoir pu aider les copains. Mais nous étions prévenus avant, et cela doit nous permettre de rester dans notre compétition et ne peut que nous être bénéfique. En terme de récupération bien sûr, mais aussi de fraîcheur mentale.

Sur un plan personnel, avez-vous le sentiment d’être revenu à votre meilleur niveau ?

P. P.: Je ne raisonne pas en comme cela. Je veux être le meilleur possible, c’est tout. Les comparaisons entre les époques n’amènent pas grand-chose. Chaque saison est différente, qui apporte son lot de bonheur ou de galères. En ce qui me concerne, je trace mon chemin sans regarder derrière.

Quatrième deuxième ligne à l’automne, vous avez entendu au début du tournoi Marc Lièvremont regretter la blessure de Romain Millo-Chluski, le qualifiant d’"indispensable". Cela vous a-t-il piqué dans votre orgueil ?

P. P.: Cela touche, forcément. Quand tu es quatrième, tu souhaites toujours devenir premier. Je demeure un compétiteur. Mais au moins, je ne peux pas dire que tout cela a été raconté dans mon dos... Les choses sont claires, mais j’ai en ce moment l’opportunité de démarrer quelques matchs. Alors, du moment qu’on me la donne, c’est à moi de saisir ma chance, de montrer que je peux aussi compter. Tout en gardant à l’esprit que si j’essaie de tirer la couverture à moi-même, cela ne fonctionnera pas.

Le fait d’être associé à LionelNallet compte-t-il dans votre actuel rendement ?

P. P.: Je ne suis pas un suiveur, mais Lionel est quelqu’un qui demeure entraînant dans sa façon de jouer. Il est un exemple pour ses partenaires, et d’autant plus pour moi. Nous avons cinq ans d’écart et quand j’étais junior à Bourgoin, il était déjà international. Je l’ai toujours quelque peu idôlatré. J’ai grandi avec lui, à Bourgoin puis à Castres. C’est normal que nous ayons plus de repères en évoluant ensemble... Et puis, avec Julien Pierre, nous sommes trois berjalliens au poste, c'est assez rigolo. L'air de la Berjallie doit être propice pour els deuxième ligne (rires).

Les Gallois ont manqué leurs entames lors des deux matchs précédents. Vous attendez-vous à ce qu’ils corrigent le tir vendredi ?

P. P.: On doit s’attendre à tout. Il faudra être plus forts qu’eux, point. S’ils cherchent à nous imposer un gros rythme d’entrée comme les Irlandais, il ne faudra pas être surpris. Si nous sommes une grosse équipe, nous devrons être capable de nous adapter à tout. Et surtout, il ne faudra pas oublier que les Gallois peuvent se montrer dangereux pendant 80 minutes. Ils l’ont encore prouvé face aux Ecossais.

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