Palisson veut arrêter la figuration

Par Rugbyrama
  • Alexis Palisson France entrainement
    Alexis Palisson France entrainement
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Invité pour la tournée d'été 2009 mais jamais utilisé, l'arrière de Brive Alexis Palisson retrouve les Bleus après six mois de remise en question. Armé de sa polyvalence, il pourrait faire ses débuts dans le Tournoi en Ecosse pour le premier match. Réponse mercredi matin.

2009 est derrière lui. Une année blanche après ses cinq sélections d'affilée conquises en 2008, dont une première cape de légende face aux Wallabies (défaite 34-13) pour le premier test de la tournée d'été avec un essai et un cadrage-débordement sur Tuqiri. Palisson est bien revenu chez les Bleus mais pour n'y faire que de la figuration. Convoqué pour la tournée d'été 2009 en Nouvelle-Zélande et Australie, il ne s'est pas vu offrir une seule minute de jeu. Un voyage à vide. "J'ai été déçu. J'ai pris un coup au moral. Passer quatre semaines loin de sa famille, avec un tel décalage horaire... Je me suis entraîné dur, j'ai fait les oppositions alors le fait de ne pas jouer du tout fut difficile à vivre."

Rancoeur ? Jamais de la vie. Derrière le sourire, la douceur et l'apparente quiétude, Palisson a pris une claque. Mais il a voulu la recevoir comme une mise en garde. "J'ai baissé la tête et je me suis remis à travailler. Vraiment. J'ai passé plus de temps aux entraînements avec GonzaloQuesada, UgoMola, Jean-François Thiot (entraîneur des buteurs du CABCL) avec qui je travaille depuis deux ans. J'ai travaillé mon jeu au pied notamment la précision et la régularité. Je tapais n'importe comment. Maintenant, je sais où je veux mettre le ballon et comment l'y déposer. Je suis plus précis." Il vise encore plus haut. "Je n'ai pas un physique hors-norme (82 kilos) et je dois palier mes lacunes par un meilleur jeu au pied..." En attendant, sa vitesse, elle, reste un point fort. "Mais je ne sais pas si j'ai progressé, je n'ai pas fait de test."

Polyvalent

Dans le travail, Palisson s'est ressourcé. Surtout ses efforts ont incité Ugo Mola, coach à Brive à lui accorder sa confiance. Pour l'arrière, pas de déclic mais une montée en puissance. "Ugo m'a donné du temps de jeu. J'ai gagné en expérience. J'ai pu tenter sur le terrain, voir ce qui marchait ou non et en tirer des enseignements. Je me sens plus régulier. Je crois que c'est là que j'ai progressé." Assez selon Lièvremont et Ntamack pour ouvrir à nouveau la porte des Bleus. Au détriment de Médard ou encore de Porical. "Il a pourtant fait de grands matchs dans des rencontres d'importance. J'ai en mémoire son bel essai contre Paris", souffle Palisson. "Je n'y croyais pas trop. Je suis heureux d'être là. Fier aussi d'être sélectionné quand il y a des joueurs de ce niveau qui n'ont pas été retenus."

Face à l'Ecosse, il pourrait donc disputer la premier match de sa carrière dans le Tournoi des 6 Nations. Il a l'atout de sa polyvalence pour s'imposer dans le groupe des 23 joueurs retenus. Il préfère l'arrière mais ne réclame évidemment rien. Classique : "Tant que je suis sur le terrain. Je préfère une sélection à l'aile que de ne pas être retenu à l'arrière". Honnête : "Mais je préfère l'arrière. J'aime sentir ces responsabilités dans le jeu au pied, dans les relances, dans la vision du jeu. Je ressens plus d'adrénaline à l'arrière qu'à l'aile où il faut parfois attendre le ballon." Avant tout, il veut jouer. "Apprendre, progresser". Surtout ne pas faire de figuration. "Le Mondial 2011 ? J'espère. Je croise les doigts. A un an du Mondial, ça se précise." A lui de valider sa candidature.

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