Une révolte bien timide

Par Rugbyrama
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Face à l'Ecosse, les avants français voulaient se racheter après les errements irlandais. La révolte était annoncée, elle fut finalement bien timide. Si l'engagement a été supérieur à ce qu'il avait été à Croke Park dans le combat, le chemin est encore lo

Bien sûr, Lionel Nallet a été exemplaire, Imanol Harinordoquy omniprésent et Thierry Dusautoir conquérant. Ils ont sonné la révolte demandée par les entraîneurs pendant la semaine de préparation. Mais leur prestation ne peut pas faire oublier l'impression générale laissée par cette courte victoire face à l'Ecosse (22-13). Les avants avaient pourtant l'ambition de nous "faire fermer nos bouches", selon Sébastien Chabal. Ils n'ont pas fait taire les sifflets du Stade de France pour accompagner leur sortie.

Timoré en début de rencontre, le paquet français n'a pas cherché à contrarier ses adversaires dans les zones d'affrontements. "Pour ne pas se faire pénaliser" avouait Fabien Barcella en conférence de presse, rappelant la pluie de pénalité qui avait terrassé les Français à Dublin. "Mais après, nous avons vu que l'arbitrage était différent, donc nous avons commencé à batailler en deuxième période et nous avons récupéré quelques ballons." Les Ecossais n'ont pas attendu pour faire la guerre du sol. En disputant tous les rucks avec la même intensité, en grattant les ballons, ils ont ralenti les sorties françaises.

La meilleure équipe du monde

Les Tricolores n'ont jamais pu mettre leur jeu en place. Pire, les hommes de Frank Hadden pouvait dicter leur rythme à la rencontre. "C'est la meilleure équipe du monde dans ce secteur", justifait Didier Retière, "ils ont récupéré neuf ballons face à l'Afrique du Sud au mois de novembre." Une statistique qui poussait les Français à être satisfaits de leur copie rendue en termes de combat. "Nous les avons fait reculer à l'impact", poursuivait Retière, appuyé par Fabien Barcella : "Nous avons bien répondu dans le combat." Imanol Harinordoquy, l'homme à tout faire de cette équipe abondait dans le même sens : "Nous avons été présents dans le jeu d'avants, en conquête et dans les rucks".

Il est incontestable que les avants tricolores ont livré un meilleur match mais ils n'ont pas réussi à renverser des Ecossais pourtant réputés légers sur la scène internationale. Marc Lièvremont, qui avait décidé d'annuler sa soirée de Saint-Valentin pour une séance vidéo, voulait lui aussi voir un verre à moitié plein au moment de commenter la prestation du huit de devant : "J'ai vu une équipe de France qui n'a rien lâché, avec de la combativité et de la solidarité. Je crois que les avants ont eu le mérite de garder leurs nerfs et d'être très peu pénalisés". Les Bleus ont su être sages... certainement un peu trop.

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