Une digestion difficile

Par Rugbyrama
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Trois jours après la désillusion anglaise, l'équipe de France peine à se concentrer sur l'échéance italienne. Twickenham et ses fantômes rôdent encore sur Marcoussis.

Trente-quatre points, ça ne s'évacue pas facilement. Trois jours après la rencontre, la déroute anglaise est encore dans toutes les têtes. "Certains me disent qu'ils ne dorment pas depuis deux jours", s'inquiétait même Marc Lièvremont au moment de communiquer l'équipe concoctée pour affronter l'Italie. Si les remords et les regrets des tricolores sont légitimes, le sélectionneur a bien compris qu'il serait difficile pour ses joueurs de basculer sur la dernière échéance du Tournoi 2009. "C'est le pire cauchemar rugbystique de ma carrière", avouait l'ailier Cédric Heymans.

Un sentiment partagé par Sylvain Marconnet : "J'ai connu des défaites lourdes dans ma carrière en équipe de France, mais ça fait partie des pires moments." Les têtes sont longtemps restées baissées en ce début de semaine pénible comme le notait Florian Fritz : "C'est difficile d'avoir le sourire quand on sort d'une telle défaite. Il faut évacuer tout ça pour pouvoir repartir sainement vers le prochain match. Mais c'est parfois plus facile à dire qu'à faire."

Seule une victoire...

Digérer une telle humiliation n'est pas évident. La mission de Marc Lièvremont et de son staff est donc de faire passer un cap psychologique à leurs joueurs car certains n'ont pas hésité à parler de traumatisme : "Ils ont besoin de dormir maintenant." Pour éviter une nouvelle désillusion à Rome, les enjeux de la rencontre contre l'Italie doivent prendre le dessus sur les fantômes anglais. Afin d'accélérer le processus, les entraîneurs ont donc décidé de muscler les entraînements avec des séances en opposition.

Rapé sur le côté gauche du visage, le capitaine Lionel Nallet en portait ce mercredi les stigmates : "Nous avons mal à la tête, mais ce n'est pas difficile de retrouver la concentration après une telle contre-performance." Le deuxième ligne castrais veut montrer l'exemple pour remobiliser un groupe qui jouera son avenir à Rome. Pourtant, pour Florian Fritz, les doutes nés de la défaite anglaise seront bien présents samedi lors du coup d'envoi : "Ce n'est qu'à ce moment-là que nous saurons si nous avons digéré Twickenham." Damien Traille l'espère aussi mais relativise : "Seule une victoire nous permettra de tourner la page, même si ça n'effacera rien." La leçon reçue en Angleterre ne devrait pas être oubliée de sitôt par les Bleus. Quitte à devenir un acte fondateur selon l'expérimenté Marconnet : "Je sais aussi que c'est sur un moment comme celui-ci que l'on peut bâtir quelque chose."

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