Marconnet: "Un surplus d’excitation"

Par Rugbyrama
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Le pilier Sylvain Marconnet connait toute la saveur d’un match du Tournoi à Twickenham. C’est donc avec enthousiasme qu’il a attendu la confrontation face à l’Angleterre.

Est-ce que l'on peut s'attendre à un gros combat ?

Sylvain Marconnet.- Les matchs face à l'Angleterre se jouent avant tout devant. Nous avons battu les Anglais quand nous les avons mis à mal en conquête. Ce sera donc un grand combat face à une équipe qui aime ça et qui est très critiquée en ce moment. Donc ce sera encore plus particulier. C'est un match très excitant à préparer et j'ai hâte d'y être.

Pensez-vous pouvoir profiter de la fébrilité anglaise ?

S. M.- Je ne crois pas qu'ils soient fébriles. Ils sont dans une spirale négative mais les Anglais sont orgueilleux, très fiers. Nous devons donc avoir beaucoup de respect et y aller avec humilité car ils sont capables de réagir et de nous surprendre.

Les Anglais commettent beaucoup de fautes. Allez-vous tenter de les provoquer ?

S. M.- Ce ne sera pas moi. Je ne parle pas anglais. Nous n'y allons pas pour insulter les mecs et puis je suis suppose qu'ils ont travaillé sur ce point faible. Ils savent les fautes qu'ils font et il est très facile de rentrer dans le rang dans le secteur de la discipline. Surtout, pour avoir joué contre Martin Johnson, je ne pense qu'il doit être très drôle aux entraînements quand il commence à s'exciter.

Angleterre-France, est-ce toujours un rendez-vous particulier ?

S. M.- J'ai eu droit à un break de deux ans dans ma carrière internationale et j'ai eu le temps d'y réfléchir. Même si tous les matchs sont importants, il y a un surplus d'excitation quand vous affrontez les Anglais et les Blacks. Ce sont les deux rendez-vous qui ont vraiment une saveur particulière. Et puis, c'est Twickenham, le temple du rugby avec les mecs qui mangent du saucisson et boivent du vin dans le coffre de leur voiture sur les pelouses. Les matchs en Angleterre commencent là. La préparation a commencé depuis l'annonce du groupe de la semaine passée. Cela fait donc dix jours que nous sommes dans ce match, et puis côté motivation il n'y a aucun souci… Dès que nous entendrons "Swing Low, Swing je sais pas quoi", on y sera.

Benjamin Kayser a évoqué les liaisons en mêlée. Comment allez-vous vous y prendre pour déstabiliser votre vis-à-vis Sheridan ?

S. M.- Il n'y qu'une seule recette en mêlée. C'est de rentrer plus fort et plus vite que votre adversaire. C'est tout. Après le positionnement de l'épaule gauche par rapport à l'épaule droite, c'est vraiment un truc de talonneur ça (rires). Depuis dix ans que je joue à ce niveau je ne me suis jamais posé ce genre de questions… C'est sûr que les Anglais sont des clients sérieux et notamment Sheridan. Il ne faudra que je lui laisse le temps de se placer mais c'est comme ça tous les week-ends. Nous avons envie de les bousculer en mêlée mais nous ne pouvons pas savoir si l'on va y arriver. On en reparlera lundi.

Est-ce mieux que le côté émotionnel de votre retour n'ait pas lieu face à l'Angleterre ?

S. M.- Effectivement, c'est peut-être mieux que le côté émotionnel soit passé. Le contexte du match contre le pays de Galles était vraiment particulier au niveau individuel mais aussi collectivement. Maintenant, l'Angleterre reste vraiment un match à part. C'est comme une confrontation entre le Stade français et Toulouse dans le championnat de France. Tous les joueurs s'apprécient, mais sur le terrain tous les joueurs ont envie de gagner.

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