Ridicule !

Par Rugbyrama
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Les espoirs nés de la victoire contre le pays de Galles ont fait long feu. Pathétique en première période, le XV de France a pris une énorme claque dimanche à Twickenham (34-10) face à une équipe d'Angleterre déchaînée devant son public. Une très large remise en question s'impose à chacun.

On aurait pu faire des jeux de mots scabreux sur ce crunch indigeste qui a vu les Français bouffés par des Anglais morts de faim. Mais on parlera seulement d"une humiliation. Une moche et inoubliable humiliation... Ca suffit comme ça. Encore une fois, la France n"a pas réussi à enchaîner deux bonnes performances. On a même cru un moment que le record de 1911, quand le XV de France s"était incliné 37-0 à Londres, allait être battu...

Personne ne s'attendait à un tel scenario, à un tel "Waterloo". Jamais les Tricolores n'ont existé dans cette rencontre. Déposés dès la première minute de jeu par une percée de Flutey qui servait parfaitement Cueto, ils étaient immédiatement dépassés par le rythme imposé par les Anglais. Joueurs, intelligents, survoltés, les hommes de Martin Johnson – qui pouvait souffler dans les tribunes après les menaces de limogeage dont il faisait l'objet -, faisaient le jeu et profitaient de l'apathie française. Méconnaissables, abrutis et surpris par le déroulement des événements, les Bleus multipliaient les fautes et faisaient preuve d'une naïveté dramatique en défense. Le replacement de Chabal en troisième ligne aile n'était pas une si bonne idée visiblement…

"Moins pire" en deuxième mi-temps

La France encaissait ainsi quatre essais en première mi-temps et rentrait aux vestiaires honteuse comme jamais, menée 29-0. Flutey (23e), le flamboyant Armitage (38e) et Worsley (40e) avaient eux aussi profité de cette journée portes ouvertes. Les Tricolores ne réagissaient pas aux remontrances de son staff à la mi-temps et Flutey s'offrait le doublé dès la reprise (42e). La France du rugby était atterrée. Le coaching aidant, ses joueurs réagissaient pourtant. Un peu. L'Angleterre, étonnamment indisciplinée depuis le début du Tournoi, faisait elle aussi des fautes et ils en profitaient. Ils parvenaient enfin à mettre la main sur le ballon et Szarzewski (56e) puis Malzieu (64e) sauvaient, non pas l'honneur des leurs, mais au moins les apparences. Il faut dire que les Anglais avaient levé le pied. Ils n'allaient d'ailleurs plus marquer malgré quelques frayeurs venues de la véloce ligne d'arrières britannique.

Sous des "Swing Low, Sweet Charriots" encore plus mélodieux qu'à l'accoutumée, les Bleus quittaient la pelouse marqués, blessés, vexés, ridiculisés, hébétés. Ils sont passés à côté de leur match et ce sont des choses qui arrivent. Mais c'est tellement plus pénible quand c'est face aux Anglais... Surtout cela pose des questions, beaucoup de questions, alors que les Français de Marc Lièvremont étaient en quête de réponses. Cette défaite fait particulièrement mal et n'est pas prête d'être oubliée.

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