Parra, buteur malgré lui

Par Rugbyrama
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Face à l’Angleterre dimanche, Morgan Parra aura une nouvelle fois la charge du but. Le demi de mêlée du XV de France espère pouvoir faire mieux que face au pays de Galles. Pour cela, il a beaucoup travaillé l'aspect psychologique du rôle.

Il n'a pas oublié ses trois échecs face au pays de Galles. Morgan Parra, le demi de mêlée des Bleus, promu buteur d'une équipe sans véritable spécialiste, sait qu'il devra faire mieux que le quatre sur sept réalisé face aux Diables rouges. Une victoire tricolore à Twickenham passera par un meilleur taux de réussite de l'artificier néophyte. Le Berjallien le sait: "J'ai fait le débriefing de tous mes coups de pieds manqués avec l'aide de la vidéo et l'analyse de Gonzalo Quesada".

Un travail minutieux pour savoir comment la machine avait pu se dérégler après trois tentatives réussies en début de rencontre. "Je crois que c'est le fruit d'un excès de confiance", avoue le jeune international, "pour taper ma quatrième tentative je suis arrivé plus relâché. Cet échec est donc dû à un manque de concentration".

Appréhender la solitude

Peu habitué à l'exercice, Morgan Parra a ensuite trouvé deux fois les poteaux. "Après mon premier échec, je me suis mis à douter. Je me suis énervé et s'il y avait eu un autre buteur dans l'équipe, je lui aurai laissé ma place. Il y a eu ensuite un coup de pied important pour compter huit points d'avance et là, j'ai su revenir aux bases." Des bases qu'il veut fortifier pour éviter de connaître un nouveau passage à vide.

Pour cela, il cherche à mieux appréhender les secondes avant le moment fatidique: "La technique tous les buteurs l'ont, mais après le mental est très important. Ce n'est pas facile de faire le vide avec 80 000 personnes autour. Tu es tout seul, c'est impressionnant, et au moment où tu te concentres tu entends la foule. Quand tu t'élances, il n'y a plus personne. C'est vraiment bizarre mais c'est une bonne sensation." Quelques secondes intimidantes qu'il a tenté de dédramatiser cette semaine à Marcoussis.

Une préparation perturbée

Il a d'ailleurs axé sa préparation sur l'aspect psychologique. Parce que c'était nécessaire mais aussi parce que le futur clermontois n'a pas vraiment pu s'exercer sur le terrain: "Je n'ai pas pu trop buter en raison d'une douleur. Je ne sais pas si elle vient des adducteurs où si c'est ma hanche qui me fait mal au moment de la rotation. J'ai fait une séance mercredi avec de la réussite mais je n'avais pourtant pas de bonnes sensations. Ce vendredi, j'ai fait quelques tentatives mais ce n'était pas terrible."

Malgré son jeune âge (20 ans) et ses sept sélections, il veut tout de même rester optimiste : "L'important est d'être en réussite le jour du match." Une remarque à l'image de la décontraction qu'il affichait en conférence, jurant que ce rôle de canonnier n'était pas une charge supplémentaire. Il espère même être une arme pour les Bleus ce dimanche à Twickenham. Et devenir peut-être un héros malgré lui.

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