Michalak: "On se trompe sur moi"

Par Rugbyrama
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Convoqué chez les Bleus en urgence ce jeudi suite au forfait de Jean-Baptiste Elissalde, Frédéric Michalak est arrivé à Marcoussis jeudi tard dans la soirée. Le Toulousain retrouve une équipe de France où il n'a été convié qu'une seule fois depuis la prise de fonction de Marc Lièvremont.

Que faisiez-vous au moment où vous avez appris votre convocation à Marcoussis ?

Frédéric MICHALAK: J'étais en vacances à Toulouse et je faisais de la maçonnerie chez moi après avoir passé un week-end à Rome. Ce week-end, j'avais prévu un week-end en amoureux à Paris mais je crois que c'est raté.

N'est-ce pas trop difficile d'être appelé en cours de préparation ?

F. M.: Ce n'est pas facile mais je suis content que l'on fasse appel à moi. Heureusement que Jean-Baptiste Elissalde s'est blessé car j'étais déçu de ne pas être dans la liste des trente. Le très haut niveau que l'on peut connaître avec l'équipe de France me manque depuis deux ans même si le Stade toulousain est une grande équipe dans laquelle on cherche toujours la performance.

Pensez-vous que le travail paye ?

F. M.: On dit que le travail paye mais aujourd'hui je suis plus dans l'état d'esprit d'un jeune joueur qui intègre le groupe. Je veux essayer de montrer que l'on se trompe sur moi. J'ai beaucoup de choses à prouver, notamment que j'ai ma place ici car on se trompe sur moi...

Comment démontrez vos qualités ?

F. M.: C'est le collectif qui va me permettre de montrer mes qualités.

Pensez-vous être dans le même état d'esprit que les autres joueurs du groupe ?

F. M. : Nous sommes tous dans le même état d'esprit. Nous sommes là pour faire gagner l'équipe de France. Et nous devons y parvenir en faisant abstraction de nos problèmes personnels. Je veux surtout que l'équipe de France gagne. C'est ça mon état d'esprit. Ma haine est pour les adversaires et non pour un entraîneur qui ne m'a pas pris au début.

Vous prenez place sur le banc des remplaçants pour couvrir deux postes. Le débat de vous fixer en numéro neuf ou au poste d'ouvreur n'est pas terminé...

F. M.: On m'a sélectionné pour couvrir les deux postes donc je ne vais pas me poser de question même si je redoute un peu le manque de temps. Je n'ai que deux jours pour travailler les combinaisons.

Aviez-vous tiré un trait sur l'équipe de France ?

F. M. : Non, à 27 ans c'est impossible de ne plus penser à l'équipe de France. Pour moi, je suis encore un jeune joueur. Je suis vraiment content d'être rappelé. Surtout, j'ai vu la réaction de mes proches et de ma famille, et ça c'est important.

Avez-vous douté de vos qualités ?

F. M.: Non, je n'ai pas douté de mes qualités car évoluer au Stade toulousain nous impose une remise en question permanente. On se demande toujours comment mieux faire. Je crois notamment que mon séjour en Afrique du Sud m'a permis de progresser. Maintenant, j'ai besoin d'une clé pour m'affirmer et m'installer mais cette clé je ne l'ai pas encore.

N'est-ce pas trop dur de remplacer votre coéquipier Jean-Baptiste Elissalde ?

F. M. : J'ai une pensée pour lui. Je l'ai appelé et il était très déçu. Lui aussi a sa place ici et je crois qu'il est assez fort pour revenir.

Avez-vous un objectif à plus long terme ? Pensez-vous à la Coupe du monde ?

F. M. : Mon premier objectif est déjà de revenir le week-end prochain... Évidemment, je pense à la Coupe du monde. J'en ai déjà joué deux et c'est le seul titre qui me manque. Quand j'étais en Afrique du Sud, j'ai pu côtoyer des champions du monde, qui ont pour certains vingt ans, et cela fait très envie.

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