Heymans : "Ne pas nous paralyser"

Par Rugbyrama
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Cédric Heymans est lucide sur l'enjeu du match en Italie. Une mauvaise prestation pourrait signifier une mise à l'écart de certains joueurs.

Comment avez-vous vécu la déroute face aux Anglais ?

Cédric Heymans.- C'est le pire cauchemar rugbystique de ma carrière. Cette défaite arrive en tête de mon hit parade. J'ai eu la sensation de courir après des mecs tout l'après-midi sans pouvoir les attraper.

Vous avez préféré ne pas vous exprimer après la rencontre...

C. H.- Je préférais avoir les images pour me rendre vraiment compte de ce qui n'avait pas marché. A chaud, j'aurais pu dire des choses blessantes. Aujourd'hui, j'ai vu les images... et je me préfère me taire.

Comment s'est passée la séance vidéo ?

C. H.- Quand tu vois les images, c'est difficile de dire que tu n'es pas d'accord ou de te trouver des excuses. Les attitudes parlent d'elles-mêmes. Tu te tais car tu sais ce que tu n'as pas fait. A la vidéo, nous avons pu voir que nous avons tout fait sauf mettre les ingrédients nécessaires pour gagner.

Votre deuxième période face aux Anglais n'est-elle pas encourageante ?

C. H.- Non... Je préfère penser que les Anglais ont baissé les bras car nous étions à contre-temps toute la partie. Nous avons reçu une belle leçon, une claque même. Maintenant, il faut arrêter de tendre la joue. C'est à nous de mettre des claques.

Dans quel état d'esprit étiez-vous en début de semaine ?

C. H.- Vivement que l'on remette les crampons.

Vous abordez le déplacement en Italie sans certitudes, n'est-ce pas dangereux ?

C. H.- Nous ne sommes pas en situation de confort et de sérénité pour travailler mais nous avons des certitudes. Ce n'est pas pareil. Nous ne sommes pas sereins car nous réalisons un bon match puis un mauvais et ainsi de suite. Si c'était en raison d'un schéma de jeu qui n'était pas bon, ce serait différent, mais pour l'instant, quand nous avons appliqué notre schéma de jeu, nous avons fait de bons matchs, notamment contre le Pays de Galles. Nous avons des certitudes.

Emile Ntamack a déclaré que l'équipe de France aura plus à perdre qu'à gagner en Italie. Est-ce votre avis ?

C. H.- Evidemment que nous avons plus à perdre mais la pression ne doit pas nous paralyser. Nous sommes bien conscients que si ça se passe mal, beaucoup d'entre nous pourront rendre le maillot. Nous ne sommes que locataires de ce maillot bleu. Maintenant, il faut tout faire pour le garder. Pour cela, il n'y a qu'une seule option : jouer comme si c'était notre dernier match. J'ai toujours pensé que si tu es bon, tu continues. Sinon, tu dégages. J'ai été éduqué comme ça au Stade toulousain. Il peut t'arriver d'être moins fort que ton adversaire mais il faut au moins mouiller le maillot. Si on ne réagit pas en Italie, on sait que sera fini.

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