Mallett plaide coupable

Par Rugbyrama
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Pour avoir tenté le diable en titularisant le troisième ligne Mauro Bergamasco à la mêlée à Twickenham samedi, l'entraîneur Nick Mallett s'est attiré les remarques de ses dirigeants et la foudre des supporters italiens.

"J'ai perdu ce pari et j'en accepte la responsabilité, a avoué Nick Mallett. J'aurais aimé remplacer Mauro Bergamasco dès la 25e minute mais je ne voulais pas le sortir comme ça devant 80.000 personnes. Par ailleurs je lui ai assuré que sa contre-performance n'affecterait pas son futur en sélection." Quel pari de l'ancien entraîneur des Springboks et du Stade français! L'idée lui avait déjà traversé l'esprit alors qu'il côtoyait l'international italien dans le club de la capitale. En faisant le grand pas pour le premier match du Tournoi 2009 face aux Anglais, Mallett se savait forcément exposé. Mauro Bergamasco de son côté se disait prêt à relever le défi.

Mais patatras... Dès les premières minutes, dès la première passe de l'ainé des Bergamasco, il était difficile de penser échapper à un véritable calvaire du nouveau neuf italien. Passes mal assurées, le centre Garcia littéralement lobbé par un ovni... Cela tournait au cauchemar pour les Italiens car les Anglais pénalisés 13 fois sur l'ensemble du match n'ont fait que s'appuyer sur les fautes italiennes pour l'emporter.

Parisse rend hommage à Ma. Bergamasco

"Borthwick et Kennedy nous ont fait beaucoup de mal en touche. Mais bien sûr, nous avons fait des fautes de transmission qui nous ont coûté très cher. Je n'ai aucune envie de commenter le remplacement de Mauro Bergamasco à la mi-temps. Nick af ait ses choix, tout le monde doit prendre ses responsabilités, les joueurs aussi, a déclaré un Sergio Parisse visiblement amer après la rencontre. Mauro a eu mon soutien et celui de l'équipe. Je tiens à le remercier publiquement pour l'humilité de champion dont il a fait preuse et sa manière d'assumer avec une responsabilité énorme la proposition de jouer à ce poste. Ce n'est pas de sa faute, si nous avons perdu."

Le remplacement à la pause de Mauro Bergamasco par Giulio Toniolati, demi de mêlée de formation, n'a fait que renforcer l'impression de gâchis. Car si tous les problèmes italiens ne se sont pas résolus d'un coup de baguette magique, difficile de penser que l'issue du match aurait pu être tout autre. Après tous les efforts fournis par les Italiens pour progresser et se mettre au niveau du Tournoi, le président de la Fédération italienne Giancarlo Dondi a décidé de prendre la parole pour critiquer le choix de son sélectionneur, chose rarissime à un tel niveau. "Je comprends très bien quelles sont les difficultés de Nick Mallett, il essaye de combler des vides évidents au niveau technique et ce n'est pas facile. Mais ce serait mieux que ces genres d'essais ne soit pas fait dans le Tournoi. Il faut le prendre au sérieux. J'espère que tout le monde aura compris."

Ce dimanche, dès le pied posé sur le sol romain, Nick Mallett rappelait aux côtés de Toniolatti le véteran Paul Griffen pour aligner face aux Irlandais des demis de mêlée de poids. Mauro Bergamasco reste pour sa part dans le groupe. Quant au jeune Jean-François Montauriol, 600e international italien, il pourrait connaître sa deuxième sélection face aux Irlandais.

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