Marconnet: "Les fesses encore rouges"

Par Rugbyrama
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Sylvain Marconnet l'avoue, la fessée de Twickenham est encore vivace pour une équipe de France traumatisée par la leçon d'anglais du week-end dernier. Mais le pilier parisien est également impatient d'affronter l'Italie à Rome samedi. Histoire de tourner la page. Pour de bon.

Le cauchemar de Twickenham est-il derrière vous aujourd'hui?

Sylvain MARCONNET: Oui et non. Nous sommes encore sonnés. Nous avons les fesses encore rouges…

Comment expliquer un tel naufrage?

S.M. : C'est difficile d'expliquer ça, parce que le visage que nous avons montré à Twickenham n'est pas le vrai visage de ce groupe. J'ose le croire en tout cas. Ils n'ont rien raté. Ils ont eu un maximum de réussite. Nous, au bout d'une minute trente, on se retrouve à 7-0. Après, on perd le ballon sur le renvoi, et tout s'enchaine. On a la tête sous l'eau. Comme souvent, dans ces cas là, chacun cherche la solution individuellement et ça met forcément l'équipe en danger. Je dirais que les circonstances nous ont affaiblis.

N'est-ce vraiment qu'une affaire de circonstances?

S.M. : Je le crois, oui. C'est avant tout une question psychologique. On n'a pas su faire face. Le système de jeu n'est pas en cause. La preuve, il nous a permis de battre les Gallois deux semaines plus tôt. Dimanche, par moments, on a posé des problèmes aux Anglais. Il m'est arrivé de jouer les Blacks et d'en prendre 40 en ayant l'impression qu'on aurait pu en prendre 80. Là, ce n'était pas le cas. Il y avait moyen de faire un autre match. Les Anglais ont fait un très beau match, mais ils ont tout réussi.

Cette semaine est-elle dure à vivre?

S.M. : C'est dur, oui, parce qu'on gamberge. Je crois pourtant qu'on avait bien préparé ce délacement, individuellement et collectivement. Alors rendre une copie aussi dégueulasse, ça fait vraiment mal. Franchement, je ne joue pas au rugby pour ça. A nous de nous racheter contre l'Italie, et de justifier la confiance que le staff a placé en nous en reconduisant intégralement le groupe pour ce dernier match.

Que pensez-vous des critiques concernant Marc Lièvremont, sur son manque d'étoffe, de fermeté?

S.M. : Croyez-moi, il n'y a aucun laxisme chez lui. Il est très investi dans son rôle. Il nous donne les repères nécessaires. Après, il n'est pas sur le terrain.

Quelle était l'ambiance à Marcoussis en ce début de semaine?

S.M. : Lourde. Forcément. Nous ne sommes pas fiers. Quand tu crois le staff, tu baisses la tête.

L'analyse vidéo a dû être éprouvante, non?

S.M. : Oui, c'est douloureux de revoir ça. Mais il faut passer par là, assumer ce que nous avons fait. Si on n'affronte pas la réalité, on ne peut pas avancer. Il faut se servir de ça pour avancer et rebondir.

Comment voyez-vous ce match à Rome contre l'Italie?

S.M. : Difficile. Vraiment difficile. Les Gallois ont eu chaud là-bas, ça veut tout dire. Les deux équipes ont beaucoup de choses à se faire pardonner sur ce Tournoi. Ce sera le match du rachat, pour eux comme pour nous. On a hâte d'y être pour tout dire, afin de passer pour de bon à autre chose.

Vous continuez de croire en cette équipe de France?

S.M. : Oui. Encore une fois, je ne veux pas croire que c'était la véritable équipe de France qui a pris l'eau comme ça à Twickenham. Nous ne sommes pas devenus fondamentalement mauvais à ce point en une semaine. Maintenant, on verra samedi. La vérité vient toujours du terrain. Le terrain nous a humiliés en Angleterre. On n'a pas envie de recommencer.

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