La saga Chabal

Par Rugbyrama
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Replacé au poste de troisième ligne aile pour le match du XV de France face à l'Angleterre dimanche, Sébastien Chabal était au centre des débats ce mercredi à Marcoussis. Le joueur en a l'habitude et il a tenu son rôle.

Un véritable feuilleton. Une sitcom comme diraient les plus jeunes. Avec ses rebondissements incessants, des coups de théâtre magistraux et un épisode quotidien. La saga Chabal en équipe de France doit faire fantasmer n'importe quel scénariste qui rêve d'être au générique du prochain "Plus belle la vie". Une série dans laquelle le joueur de Sale plante le personnage central avec brio. Parfois attachant, par moment irritant, souvent malmené par un scénario qui ne le laisse jamais tranquille : destin implacable des héros télévisés. Le public est tenu en haleine.

Qui dit sitcom à succès, dit forcément répliques cultes. L'épisode de ce mercredi 11 mars, sur fond de repositionnement en troisième ligne aile, a donc débuté ainsi : "On ne va pas se refaire le débat dans l'autre sens". Attention pic d'audience programmé. François Trinh-Duc, Florian Fritz, Mathieu Bastareaud ainsi que le capitaine Lionel Nallet, présents au même point presse, ont du mal à retenir leur public. Le récit sur les tribulations de "Caveman" dans le pack tricolore s'annonce palpitant. Regard noir, les yeux soupirent, la barbe se frise et le cheveu se raidit. Aucun artifice, tout passe dans les silences, les sourcils montent et descendent comme lui le fait si souvent entre deuxième et troisième ligne : "Je suis content d'être titulaire. Je prends ce que l'on me donne et je me mets là où on me met."

L'Angleterre, "pas particulier"

Le public a certainement oublié cet épisode cruel de 2007. Extrait: "Son avenir au niveau international se trouve en deuxième ligne" , expliquait le scénariste de l'époque, Bernard Laporte, renvoyant les fans à leurs cassettes vidéos pour voir des charges dévastatrices du numéro huit de Sale. Deux ans ont passé depuis. Entre le temps nécessaire pour apprendre le poste, le statut de joker de luxe, son image publicitaire et sa participation à des oeuvres caritatives, Sébastien Chabal et les entraîneurs du quinze de France n'ont pas laissé le temps au spectateur de souffler. Et pas question de faire un "flashback" pour ceux qui n'auraient pas suivi. Certainement le secret du succès.

Le revoilà flanker, avec pour seul souci l'affrontement face à l'Angleterre, sa terre d'asile depuis qu'il évolue du côté de Manchester: "Non ce n'est pas un match particulier pour moi. Dans le rugby professionnel, tous les matchs internationaux ont la même saveur. Je suis content d'avoir passé cinq ans en Angleterre mais ma vie est en France. J'ai vécu une très belle expérience mais de là à dire que l'Angleterre va me manquer... " L'épisode du jour se termine sur une sortie aussi abrupte qu'énigmatique. Vivement la suite.

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