Williams: "Je suis un rapace"

Par Rugbyrama
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Moins brillant que l'an dernier, à l'image du pays de Galles, Shane Williams estime que la "finale" contre l'Irlande est le bon moment pour lui de revenir dans la lumière. Le Lutin a faim de ballons et n'a pas peur de la pression.

Malgré vos deux essais, face à l'Ecosse et l'Italie, vous faites un Tournoi plus discret que l'an passé, quand vos six essais vous avaient valu le titre de meilleur joueur du monde...

Shane Williams: Je n'ai pas joué à mon véritable niveau. J'ai aussi faim, je me bats autant et j'ai marqué deux essais. Mais ce n'est pas assez. Je suis un rapace. J'ai tellement aimé ça que je veux revivre ces émotions. Mais il me reste beaucoup de matches à jouer et je reste pleinement confiant en mes qualités. Même si, c'est vrai, que je ressens une pression inédite. J'ai en permanence un gars voire deux sur le dos. C'est un défi. Il n'y a rien de mieux que de battre un défenseur. En battre deux, c'est encore meilleur...

Le fait que votre équipe use et abuse du jeu au pied n'est pas fait pour vous aider...

SW: L'an passé, j'avais beaucoup de ballons, beaucoup d'occasions de courir face à l'adversaire. Cela n'a pas été le cas cette année. J'éprouve des difficultés avec ce jeu au pied, comme contre l'Italie. Cela ne passe plus aussi bien que l'an passé. Contre l'Irlande, je veux voir plus le ballon. Contre l'Italie, cela a été frustrant. Tout le monde sera d'accord pour dire qu'on joue trop au pied. Le pays de Galles est une meilleure équipe quand elle a le ballon en mains et qu'elle attaque l'adversaire.

Et pour cette finale?

S.W: Je suis certain que contre l'Irlande, on va moins balancer. On le fera quand il faudra, mais on fera un tour de piste quand ce sera nécessaire. C'est le moment parfait pour trouver un bon équilibre. Il n'y aura pas de meilleur instant que face à une Irlande qui vient essayer de nous prendre le Grand Chelem.

Vous avez commencé le Tournoi avec une étiquette de favori pour remporter un deuxième Grand Chelem. Au final, vous avez un peu déçu...

S.W: Nous sommes les premiers à reconnaître que nous n'avons pas pleinement exprimé notre potentiel. Mais c'est loin d'être terminé. Nous disions depuis le début que ce serait plus dur cette saison. Cela a été le cas. Même si le plus difficile reste probablement à venir, contre l'Irlande. C'est un match immense, une finale disputée lors du dernier match du Tournoi. Il décidera sans doute des sélections pour la tournée des Lions. Il y a beaucoup de pression sur cette rencontre.

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