Ouedraogo: "Je dois faire mieux"

Par Rugbyrama
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Fulgence Ouedraogo n'est pas particulièrement satisfait de sa performance individuelle à Dublin en ouverture du Tournoi. Comme l'ensemble du XV de France, le troisième ligne montpelliérain, à nouveau titularisé contre l'Ecosse, estime qu'il doit apporter

La déception de la défaite à Dublin commence-t-elle à s'évacuer?

Fulgence OUEDRAOGO: Oui, dans le sens où nous sommes tournés aujourd'hui vers le match contre l'Ecosse. Mais la déception est bien là. C'était un match à notre portée, et nous n'avons pas su nous montrer à la hauteur de l'évènement. C'est terriblement frustrant.

Individuellement, comment jugez-vous votre prestation en Irlande?

F.O. : Ce n'est pas mon meilleur match avec l'équipe de France, ça c'est certain. J'en suis conscient. Je peux faire mieux et je dois faire mieux. Maintenant, je crois que c'est surtout vrai collectivement. Toute l'équipe est capable de montrer autre chose que ce qu'elle a fait à Dublin.

Quels sont les gros points noirs qui ressortent de cette défaite selon vous?

F.O. : La mauvaise gestion du match et de l'effort. On veut conclure tout de suite à chaque fois. On se précipite. Quand on déchire leur rideau, il nous manque un ou deux temps de jeu supplémentaires. A vouloir aller trop vite, on finit par perdre les ballons et du coup, on y laisse énormément d'énergie et on y a perdu en lucidité. Il y a une grosse débauche d'énergie pour pas grand-chose à l'arrivée.

Marc Lièvremont a aussi évoqué un manque d'implication en termes d'intensité de la part de certains…

F.O. : Il a parlé d'un manque d'implication mentale et dans l'engagement, c'est vrai. On a manqué d'intensité dans les zones de rucks par exemple. Franchir pour franchir, ça ne sert à rien si le soutien n'est pas là après pour nettoyer les ballons. Peut-être qu'il y a eu un problème de communication entre nous aussi sur le terrain. Ce qui est clair, c'est qu'on a failli dans la gestion de ce match.

Malgré tout, le staff a gardé sa confiance à plus des deux tiers de l'équipe de départ. Le groupe est plus stable que l'an dernier. Est-ce important à vos yeux?

F.O. : Oui, parce que les sélectionneurs nous demandent de pratiquer un jeu ambitieux, qui nécessite beaucoup de confiance de la part des joueurs. On doit sentir ce soutien, sinon on n'osera plus rien sur le terrain. Je crois que le staff l'a bien compris. Après, il faut aussi qu'on soit à la hauteur de ce qu'on nous demande.

Depuis le début du Tournoi 2008, le XV de France a disputé 11 matches, pour cinq victoires et six défaites. Ce manque de résultats peut-il affecter la confiance du groupe?

F.O. : Bien sûr qu'on aimerait gagner plus de matches. Ça ne fait plaisir à personne de perdre. Mais on est dans une logique de construction d'un projet collectif. Avec l'expérience, ça va venir. On doit encore apprendre beaucoup de choses et grandir ensemble. Il faut tirer les leçons de ces échecs pour avancer.

Votre rôle chez les Bleus est-il similaire à celui que vous occupez à Montpellier?

F.O. : Il n'y a pas de grande différence. C'est à peu près la même chose. Je suis là pour être présent au soutien, faire le lien entre les avants et les trois-quarts, donner une certaine continuité dans le jeu, faire le boulot d'un troisième ligne. Si je dois passer du temps dans les rucks, je le fais, ça ne me pose pas de problème, ni à Montpellier ni ici. Il n'y a qu'en touche qu'on me demande d'avoir un rôle plus important en équipe de France.

Ce n'est pas votre domaine de prédilection…

F.O. : (Sourire). Ça ne me dérange pas. Je sais que c'est un secteur que je dois travailler. C'est un autre aspect de mon jeu que je découvre. J'écoute, j'observe, j'apprends.

Par rapport à vos débuts dans le Tournoi, il y a un an, en quoi avez-vous le plus progressé?

F.O. : L'année dernière, c'était nouveau. J'avais été surpris par la différence de rythme des matches par rapport au Top 14. J'étais tout de suite cramé. Dès le début, je me mettais dans le rouge. Je pense que je gère mieux mon effort aujourd'hui. Je suis plus calme.

Vous faites presque partie des meubles désormais en troisième ligne…

F.O. : Oh, non, je ne vois pas les choses comme ça. Je peux vous dire qu'avant chaque annonce de groupe, avant chaque composition d'équipe, ça cogite beaucoup dans ma tête. Je me demande toujours si je vais être pris, si je vais pouvoir jouer d'entrée. C'est toujours le même stress, et toujours la même émotion quand on a la chance de faire partie du groupe.

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