Dusautoir: "Etre respectés"

Par Rugbyrama
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Thierry Dusautoir, élément moteur du quinze de France depuis le début du Tournoi, sait que la performance devant les Gallois n'est pas suffisante. Le plus dur commence.

En Angleterre, faut-il s'attendre à ce que le quinze de France adopte le même plan de jeu que face aux Gallois ?

Thierry Dusautoir.- Nous avons simplifié notre jeu face au pays de Galles mais je ne sais pas si ce sera utile ce week-end. Il faut juste trouver la bonne stratégie pour gagner.

Comment expliquez-vous, avec le recul, la performance face au pays de Galles ?

T. D.- Face au pays de Galles, on ne s'est pas posé de question. Nous sommes allés au défi et nous n'avons pas réfléchi à notre rugby. Nous avons juste joué.

L'équipe de France a toujours eu du mal à enchaîner deux grosses performances consécutivement. Est-ce que ce sera encore le cas cette fois ?

T. D.- C'est difficile de savoir. Mais notre équipe a encore beaucoup de choses à prouver. L'objectif est de terminer sur deux victoires pour être respectés. Nous devons être constants dans la performance. Si nous arrivons à réussir un gros match sans la pression que nous avons eu avant le pays de Galles, nous saurons vraiment si nous sommes sur la bonne voie. Nous devons prendre confiance, être sûr de notre force. Sinon, nous allons nous remettre à nous poser des tas de questions.

Que pensez-vous de cette équipe d'Angleterre qui reste sur deux défaites ?

T. D.- Il faut toujours se méfier des Anglais. Ils ont la particularité de toujours jouer avec la même intensité. Ce sont des machines alors que nous sommes plus dans l'émotion. Ils ne vont pas changer leur manière de jouer parce qu'ils viennent de perdre deux matchs. Surtout, ils auraient pu gagner en Irlande. L'Angleterre reste une bonne équipe qui n'encaisse pas beaucoup d'essais et qui possède une défense agressive.

Les Anglais sont très indisciplinés en ce moment. Allez-vous les provoquer ?

T. D.- Ça serait bien (rires). Je pense que nous sommes capables de le faire mais j'ai peur que l'on se prenne au jeu (rires). Cette indiscipline chez les Anglais me surprend car ils ont toujours été très disciplinés, et ils ne tombent généralement pas dans ce piège. Aujourd'hui, leurs statistiques dans ce secteur ressemblent plus à celle de la France ou de l'Italie.

Cette semaine, vous devez aussi intégrer trois nouveaux joueurs...

T. D.- Les nouveaux, ce sont Traille, Thion et Bonnaire qui représentent plus de 150 sélections à eux trois. Ils ont faim et ils ont envie de participer à la fête. Ce sont aussi des compétiteurs qui ont certainement été vexés de ne pas être retenus dès le début du Tournoi.

Ces retours peuvent-ils être aussi déterminants que celui de Sylvain Marconnet ?

T. D.- Sylvain Marconnet nous a apporté son expérience en mêlée. C'est un peu le grand frère de toute la première ligne. Son expérience sur le terrain est essentielle mais pas seulement. Dans le vestiaire, il a rappelé la valeur d'un maillot bleu. Il peut arriver que l'on oublie la chance que l'on a. Les revenants savent nous le rappeler.

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