Chabal: "Nous avons des certitudes"

Par Rugbyrama
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Pour affronter l'Irlande samedi à Croke Park en ouverture du Tournoi, le Tricolore Sébastien Chabal sera à nouveau associé à son ami et capitaine Lionel Nallet en deuxième ligne. Un poste où il commence à trouver des automatismes et à prendre du plaisir.

Le cinq de devant irlandais est le même que celui du Munster. Que savez-vous de ces joueurs ?

Sébastien Chabal : Je les connais, j'ai joué contre eux récemment avec mon club (Sale Sharks, ndlr). Ils évoluent ensemble depuis longtemps et ils ont des automatismes. Ils sont donc durs à manoeuvrer. On devra être sérieux pour les contrer.

Justement, est-ce que les avants français commencent à avoir des automatismes ?

S. C.: Toute l'équipe a plus d'automatismes, car ce groupe travaille dans la continuité de l'automne. Le travail effectué et les matchs joués en novembre nous ont apporté quelques certitudes. Notre vie commune nous permet aussi de mieux nous connaître.

Vous avez souvent joué en deuxième ligne en club depuis novembre avec Lionel Faure devant vous. Est-ce un avantage ?

S. C.: Depuis l'automne, nous avons dû jouer une dizaine de matchs ensemble et tout va très bien. C'est un avantage considérable de nous connaître, car les liaisons sont plus simples. Je m'adapte par rapport à lui car il prend toute la pression.

Pourquoi Philippe Saint-André, l'entraîneur de Sale, vous a-t-il fait jouer en deuxième ligne depuis cet automne ?

S. C.: Nous avons eu deux deuxième ligne blessés et Philippe Saint-André trouvait que c'était une bonne idée que je continue de jouer en deuxième ligne car j'avais réalisé des sorties intéressantes avec les Bleus. Maintenant, nos blessés sont en train de revenir et je ne sais pas si je vais continuer à évoluer à ce poste. Maintenant, c'est une option de plus pour le club où j'irai. Mais on reparlera de cela le jour où j'aurai trouvé mon futur club.

Est-ce le même plaisir d'évoluer en deuxième ligne ou en troisième ligne ?

S. C.: Au début, dans ma tête, je pensais que je ne prendrais pas le même plaisir mais je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas. En deuxième ligne, on touche plus de ballon car on arrive plus vite au coeur de l'action. Même s'il y a moins d'espace, nous avons des bons ballons à négocier. Et puis, deuxième ou troisième ligne, ça ne veut plus trop rien dire dans le jeu courant. Mes a priori du début ont disparu.

Avez-vous encore une marge de progression au poste de deuxième ligne ?

S. C. : Il y a toujours une marge de progression. Il faut toujours apprendre mais c'est difficile de cibler des points précis car ce ne sont que des détails qui permettent de rester performant.

Dans le dernier Tournoi, l'Irlande avait marqué un essai de pénalité en enfonçant la mêlée tricolore. Avez-vous un sentiment de revanche ?

S. C.: Tous les matchs sont différents. Et puis c'est un essai de pénalité un peu contestable car l'arbitre avait pris le parti des Irlandais dans la dernière demi-heure du match. Même si six de nos avants ont joué cette rencontre, il ne faut pas partir avec un sentiment de revanche. Si nous abordons la mêlée avec cet esprit, nous n'arriverons pas à grand-chose.

Quel souvenir gardez-vous du match à Croke Park en 2007 ?

S. C.: Je n'ai pas beaucoup de mémoire mais je me rappelle l'essai de Vincent Clerc. C'est la seule image qui me reste. L'atmosphère est fantastique et c'était une belle victoire.

C'est aussi lors de cette rencontre que vous faites votre retour chez les Bleus et depuis vous avez su faire votre place...

S. C.: Mais ma place n'est toujours pas certaine. Après tout ce qui m'est arrivé avec les Bleus, je ne me dis pas ça. Je m'applique à faire de mon mieux, c'est tout. Après, j'ai clairement défini mon objectif personnel : participer à la Coupe du monde 2011. Mais tout peut aller très vite.

C'est pour cette raison que vous ne voulez pas évoluer en Pro D2 la saison prochaine. Pensez-vous que ce serait néfaste à votre carrière internationale ?

S. C.: Ça s'est sûr. J'ai 31 ans et j'ai encore envie de m'éclater. C'est pour cela que je ne veux pas jouer en Pro D2, même si j'ai du respect pour ce championnat. L'argent n'a jamais été une priorité sinon j'aurai déjà signer à Toulon depuis un mois.

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