Par ici la sortie?

Par Rugbyrama
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Repositionné sur le côté fermé de la troisième ligne pour dynamiter les cuirassés anglais, Sébastien Chabal a sombré face à un quinze de la Rose qui a su s’adapter. Le joueur de Sale est maintenant en danger chez les Bleus.

Du lourd, du méchant. C'était le programme réservé aux Anglais dans les côtés fermés avec Sébastien Chabal dans le rôle du père fouettard. Replacé en troisième ligne aile couvrant les intérieurs, le joueur de Sale devait forcer les hommes de Martin Johnson à aller voir au large si l'espace était moins réduit. Un grand large où Dusautoir, Jauzion et Bastareaud devaient annihiler les offensives adverses à grands coups de tampons dévastateurs facilités par une défense inversée. Un plan qui a finalement tourné au fiasco.

Perdu à Twickenham

La faute à des Anglais moins stéréotypés que prévus. Devinant le stratagème tricolore, ils avaient mis au point une réponse argumentée avec un premier temps de jeu grand côté avant un retour dans le fermé. Ils y trouvèrent non pas du lourd ni du méchant mais de la lenteur et de l'imprécision de la part d'un Sébastien Chabal sans repère. Réduit à un rôle de plot d'entraînement par Riki Flutey sur le premier essai anglais (2e), le barbu tricolore n'arrivait pas entrer dans la rencontre.

Sa réhabilitation en troisième ligne tournait au cauchemar. Perdant pied en défense, il ne se retrouvait pas dans le secteur offensif. Oubliant un surnombre extérieur, il se faisait arracher le ballon par le même Flutey pour un contre qui amenait le troisième essai anglais (37e). L'Angleterre, qui connaît si bien le joueur, ne s'est pas laissée impressionner par celui qui avait éteint la lumière du All Black Chris Masoe avant de fracturer la mâchoire d'Ali Williams. C'était en 2007, et les Anglais ont démontré que le "Caveman" de 2009 n'était impressionnant que sur des affiches publicitaires quatre par trois.

L'étau se resserre

Après la déroute de Twickenham, l'avenir de Chabal au niveau international s'est assombri. Longtemps testé en deuxième ligne, il n'y a pas fait les étincelles escomptées puisqu'il n'a jamais été considéré comme un titulaire indiscutable. Ses entrées en cours de partie, dans un statut "d'impact player" qu'il vomit, n'ont jamais transcendé les foules ou permis de renverser le cours d'une rencontre.

Et maintenant, il paraît difficile de lui redonner une chance en troisième ligne. Si Marc Lièvremont avait souligné sa polyvalence comme un atout pour les Bleus avant le déplacement à Londres, cette dernière ne pourra plus être avancée pour justifier les sélections futures de l'ancien berjallien. L'étau se resserre progressivement autour de Sébastien Chabal qui a pourtant permis au rugby de toucher un public plus large et d'amener de nouveaux partenaires grâce à la Chabalmania. Mais son image médiatique ne doit pas devenir un poids pour les sélectionneurs. Seule la réalité du terrain fait loi. Reconduit pour affronter l'Italie, Chabal est aujourd'hui en sursis.

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