A la rencontre des Evans

Par Rugbyrama
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Pour le match face à la France, l'Ecosse attend beaucoup de Max et Thom Evans, les deux frères de Glasgow, titularisés ensemble pour la première fois ce week-end. Portraits de ces deux joueurs au parcours original qui ont fait très mal à Toulouse en Coupe

Nom: Evans. Prénoms: Max et Thom. Si vous ne les connaissez pas encore, demandez quelques renseignements aux arrières toulousains. Ils se souviennent encore de leur passage en Haute-Garonne avec Glasgow, pour ce qui constitue une des plus grandes surprises de l'année (victoire 26-33). Sinon, regardez France-Ecosse samedi et vous en saurez plus sur ces deux frères, Max le centre et Thom l'ailier, dont tout le pays réclamait déjà, à corps et à cris, la titularisation d'entrée pour la venue du pays de Galles. Au Stade de France, ils formeront la vingtième fratrie réunie sous le maillot du Chardon.

Mais d'où vient cet engouement pour ces joueurs de 23 et 25 ans qui ne totalisent que cinq sélections à eux deux? Sans doute parce que l'Ecosse a toujours eu une inclinaison particulière pour les fratries comme les Hastings ou les Lamont. Sans doute aussi parce les deux hommes brillent cette saison avec les Warriors. Thom, le plus jeune, est le meilleur marqueur de la Ligue Celtique devant un certain Doug Howlett avec neuf essais en 14 matchs. Quant au polyvalent Max, dont la préférence va au centre, c'est un élément incontournable à Glasgow et il vient de marquer l'essai de l'honneur contre le pays de Galles.

Du boy's band au rugby

Au-delà de leurs qualités indéniables, les deux frères ont surtout une histoire. Chacun. Max a 21 ans quand il décide, en 2004, de quitter les Harlequins de Londres où il n'arrive pas à s'imposer en raison d'une blessure récurrente au dos. Il décide alors de rejoindre le Portugal pour y devenir... golfeur professionnel. Il y restera deux ans, le temps de rééduquer son dos pour revenir au rugby. En 2006, il signe aux Glasgow Hawks et ne tarde pas à se faire remarquer par les Warriors où son frère joue déjà. En 2007, il dispute l'IRB Sevens avec l'Ecosse puis le Tournoi 2008 avec les A. En novembre dernier, il connait sa première sélection face au Canada.

Le parcours de Thom le cadet est encore plus atypique. A 18 ans, le rugby n'était pas son unique passion. L'Ecossais a chanté et joué de la basse pendant un an dans un boy's band au succès mitigé, les Twen2y 4 se7en (24h sur 24, 7 jours sur 7, ndlr). Puis il a dû faire un choix. Il a alors tourné le dos à la musique, quitté les Wasps de Londres et l'Angleterre - où il était passé d'ailleurs chez les moins de 16, 18 et 21 nationaux - pour rentrer en Ecosse. Visiblement, il ne regrette pas. "C'était génial d'avoir 50 000 filles criant mon nom. Mais ce ne sera rien comparé à l'émotion d'évoluer au Stade de France avec Max à mes côtés" , avoue Thom.

Car c'est bien là l'essentiel pour les deux frères. Vivre à fond ce moment unique sous le drapeau de l'Ecosse. "C'est un rêve qui devient réalité, confie Max. Ça l'était déjà de jouer ensemble avec le maillot de Glasgow. Alors là... Et même si nos parents ne peuvent pas être là, notre grand-père, ce fier Ecossais, qui ne ratait aucun match, nous soutiendra depuis là-haut" . "Ce sera plus dur que face à Toulouse mais si on débute bien, comme on l'avait fait avec les Warriors, on a une chance de gagner , ajoute Thom. En revanche, si on leur laisse des espaces, la journée sera mauvaise". Quoi qu'il arrive, pour les frères Evans, le souvenir restera à jamais vivace.

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